Comment l’Europe fera t elle cesser les escroqueries grecques ?
Au fond, c’est la seule question qui importe, les résultats du référendum comptent, de toute manière ils seront très proches, ni le oui ni le non ne pourra l’emporter largement et donner une légitimité renouvelée aux actuels négociateurs grecs. L’Allemagne, quant à elle, a déjà voté : elle veut la chute de Tsipras et comme on la comprend.
Au sujet de l’esprit de ce triste sire, tout ou presque a déjà été dit : un dangereux pokerman qui négocie des mois durant et qui, pour finir, vous lance : eh bien, je rentre à la maison et j’attends les résultats d’un référendum… Mais il n’en avait jamais parlé auparavant, d’où la naïveté des Européens, Madame Merkel exceptée.
Tsipras n‘en est pas à son premier coup, il a dissipé l’esprit critique des Grecs plus d’une fois. Même l’intitulé de son référendum (que son Conseil d’Etat aurait dû invalider) n’est pas clair. Et comme il n’en est pas à un mensonge près, il s’en va répétant que dès lundi, il reprendra les négociations. Mais avec qui ? Madame Merkel qui donne le ton en Europe ne voudra sûrement pas se faire marcher sur les pieds une nouvelle fois.
Il faut que vous sachiez ce que Tsipras eu le front d’exiger : il réclame Près de trente nouveaux milliards pour faire tourner la boutique, il exige un délai de grâce de 20 ans, sans garantie que des réformes seront faites : voyez vous le FMI, l’Euro-groupe et l’UE agir dans ce sens ? Cela irait à l’encontre de tout ce que ces comités ont fait jusqu’ici.
En fait, tout en négociant sur un point, Tsipras pensait à tout autre chose : la restructuration de la dette (plus de 320 milliards !) : Or, cette dette est principalement entre des mains allemandes ; comment voulez vous imposer à l’Allemagne un nouveau sacrifice ? C’est impensable.
En fait, on peut s’arranger avec la Grèce à condition que Tsipras et ses acolytes s’en aillent. Mais pour cela, il faut que le oui passe.
Et rien n’est moins sûr. Tant pis pour la Grèce. La règle vaut pour tous : il daut payer ses dettes.