La démission du Premier Ministre grec
Ce pas franchi par M. Tsypras était prévisible. Voici un homme qui se fait élire contre le programme de ces deux ou trois prédécesseurs et qui finit par accepter un troisième plan d’aide dont il avait farouchement combattu l’idée durant sa campagne électorale. Que va-t-il se passer désormais ?
Tsypras risque de sortir renforcé de cette crise. C’est bien pour l’Europe et pour l’Euro qui remonte depuis que les marchés ont observé une petite amélioration de la situation en Grèce. Mais ce serait dommage que les partis de droite ne prennent pas l’ascendant pour rejeter enfin Tsypras et son parti dans les oubliettes de l’Histoire.
Mais la situation peut se révéler très surprenante : au fond, dans ce pays à l’abandon qui va à vau l’eau depuis des décennies, Tsypras pourrait se révéler être l’homme de la situation. Les élections pourraient lui donner une meilleure assise parlementaire et il pourrait jouir d’uns stabilité qui lui permettrait de mener à bien toutes les mesures imposées par l’Union Européenne.
Ce ne serait pas la première fois qu’un homme politique, enfin parvenu aux responsabilisés, changerait totalement de cap, car il se rend compte que les faits sont têtus.
Reste toutefois le problème de la mentalité grecque, de ces gens qui ont appris à ne pas payer d’impôts, à ne jamais tenir parole et à tenter de vivre largement aux crochets des autres. Ce n’est pas une vérité bonne à dire, mais bien ainsi que l’on voit la situation.
Il faut espérer que l’on tirera les enseignements qui s’imposent de cette crise grecque : ne plus accueillir dans la zone Euro des pays qui n’en ont pas encore les capacités.