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Chroniques new yorkaises V: Visite de l'ONU avec l'ambassadeur Harald BRaun

Chroniques new yorkaises V : visite de l’ONU sous l’aimable férule de l’Ambassadeur allemand auprès de l’ONU, le Dr Harald BRAUN

 

Mardi 11h30 nous sommes devant la mission allemande auprès de l’ONU. L’ambassadeur, prévenue de votre visite, arrivera dans quelques minutes. Sa charmante assistante en profite pour nous faire passer les contrôles de police. Il faut remettre les passeports à l’entrée, se faire photographier et recevoir un badge contre lequel on vous restitue vos documents une fois la visite terminée.

Aux Nations Unies tout est gigantesque. Détail piquant, tout à côté encore une énorme Trump Tower.  Il fait chaud à Nex York, le soleil brille et il faut des lunettes de soleil. Mais sommes prêts pour la visite.

 

L’ambassadeur, mon cher ami le Dr Harald Braun, parfaitement francophone, arrive et salue une à une toutes les personnes : nous sommes six. Il porte sur la poitrine une sorte de sésame qui ouvre toutes les portes, tous les ascenseurs, bref seul le bureau du Secrétaire Général nous est fermé.

 

Mais nous avons accès à tous les espaces et aussitôt aux cadeaux des nations à l’institution. Ce qui m’a le plus impressionné, malgré son goût un peu douteux et très oriental, tapageur, c’est le salon offert par le Qatar à l’ONU. Les yeux fermés on saurait que c’est un pays arabe qui est à l’oeuvre. Des tapis, des canapés à perte de vue… Un peu plus loin, une sorte de vitrine avec des animaux en or massif. Incroyable, on sent l’opulence des monarchies pétrolières. Un peu plus loin, un magnifique tapis, toujours saoudien, tissé par des femmes musulmanes pour cacher l’entrée de l’ Ka’aba. Un peu plus, un beau tapis persan offert évidemment par l’Iran.

 

Nous passons devant les deux rangées de drapeaux et les enfants s’accrochent évidemment à la bannière israélienne et française

 

 Mais j’ai oublié de dire qu’à l’entrée il y a une statue, un morceau du mur de Berlin ; il y a aussi le portrait de tous les anciens secrétaires généraux depuis la création de l’ONU, qui succéda à la Société des Nations de Genève….

 

Le moment le plus émouvant fut l’instant où je me suis assis dans l’hémicycle du Conseil de sécurité et ensuite dans le forum de l’Assemblée générale. L0 encore j’ai cherché le siège du délégué israélien. Tout est vaste, tout est propre, tout est bien gardé par des hommes et des femmes en armes. Harald me montre aussi la place réservée à la Palestine qui n’a ici que rang d’observateur alors qu’à l’UNESCO c’est un vrai ambassadeur qui représente cette entité.

 

L’Ambassadeur nous guide dans ce tour ; pas de barrière de la langue car il est parfaitement francophone. Les enfants immortalisent ces instants et j’espère qu’on arrivera grâce à Sophie à envoyer les prises de vues avec cet article.

 

Que de salles, que de réduits parfaitement équipés, que de places, que d’ordinateurs, que de salles de presse… Harald me dit que lors de l’assemblée générale en présence des chefs d’état on ne peut pas circuler dans la zone où se trouve l’ONU. Harald et moi discutons de l’utilité de l’ONU, de la nécessité de se concerter dans un monde globalisé… Je lui pose la question sur ses relations avec le représentant permanent d’Israël à l’ONU. Il me dit qu’il entretient de bonnes relations humaines avec son collègue mais reste muet quand je repose la question sur un plan politique.

 

Je pense qu’il faut se garder de tout ramener à Israël et je rêve du jour où l’on ne parlera plus de nous ni d’Israël mais que l’antisémitisme et l’antisionisme auront disparu de la surface de la terre. Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Hegel l’a dit : les années de bonheur de l’humanité sont les pages blanches de l’Histoire. Et il s’y connaissait…

 

Quand je me trouvais dans l’hémicycle du Conseil de sécurité, je n’ai pu m’empêcher de penser à Barack Obama qui s’est abstenu permettant aux autres puissances de condamner Israël à l’unanimité. Cela laisse des traces. Mais que faire ? Trump est là désormais et si’l ne change pas, les choses iront bien.

 

Un adage talmudique me revient en mémoire qui montre que les juifs ont une philosophie bien particulière de l’Histoire :

 

ha-Qadosh baroukh hu makdim ha terufa la makka : Le Saint béni soit il commence par envoyer le médicament avant la blessure.  ERn termes philosophiques, moins métaphoriques, il assure notre survie, en dépit de la mobilisation quotidienne des ennemis du peuple d’Israël.

 

Oui, c’est vrai, même si Dieu n’a pas toujours agi avec nous de la sorte. Et pourtant nous exaltons et magnifions son Nom tous les jours, matin, midi et soir.

 

Dans cet immeuble de l’ONU, je pense que la prière du samedi après midi a raison de dire que le peuple juif est un peuple unique sur terre : Israël goy éhad ba aréts. On peut traduire autrement : un peuple uni, jeté à terre. Je préfère la première interprétation.

 

Je dis à Harald que l ONU illustre bien l’oracle divin dans le livre de la Genèse, adressé à Abraham : par toi tous les peuples de la terre seront bénis.

 

Oui, cette ONU existe mais n’a pas empêché bien des guerres et des massacres de civils innocents : Irak, Syrie, Libye et  dans tant de pays africains. Tant aussi de migrants dont la Méditerranée est devenue le cimetière marin.

L ONU a-t-elle un avenir ? Oui, si elle impose le droit et la justice, oui, si elle cesse de servir les intérêts de certains à l’encontre de plus faibles.

 

Maurice-Ruben HAYIOUN

 

    

Chroniques new yorkaises V : visite de l’ONU sous l’aimable férule de l’Ambassadeur allemand auprès de l’ONU, le Dr Harald BRAUN

 

Mardi 11h30 nous sommes devant la mission allemande auprès de l’ONU. L’ambassadeur, prévenue de votre visite, arrivera dans quelques minutes. Sa charmante assistante en profite pour nous faire passer les contrôles de police. Il faut remettre les passeports à l’entrée, se faire photographier et recevoir un badge contre lequel on vous restitue vos documents une fois la visite terminée.

Aux Nations Unies tout est gigantesque. Détail piquant, tout à côté encore une énorme Trump Tower.  Il fait chaud à Nex York, le soleil brille et il faut des lunettes de soleil. Mais sommes prêts pour la visite.

 

L’ambassadeur, mon cher ami le Dr Harald Braun, parfaitement francophone, arrive et salue une à une toutes les personnes : nous sommes six. Il porte sur la poitrine une sorte de sésame qui ouvre toutes les portes, tous les ascenseurs, bref seul le bureau du Secrétaire Général nous est fermé.

 

Mais nous avons accès à tous les espaces et aussitôt aux cadeaux des nations à l’institution. Ce qui m’a le plus impressionné, malgré son goût un peu douteux et très oriental, tapageur, c’est le salon offert par le Qatar à l’ONU. Les yeux fermés on saurait que c’est un pays arabe qui est à l’oeuvre. Des tapis, des canapés à perte de vue… Un peu plus loin, une sorte de vitrine avec des animaux en or massif. Incroyable, on sent l’opulence des monarchies pétrolières. Un peu plus loin, un magnifique tapis, toujours saoudien, tissé par des femmes musulmanes pour cacher l’entrée de l’ Ka’aba. Un peu plus, un beau tapis persan offert évidemment par l’Iran.

 

Nous passons devant les deux rangées de drapeaux et les enfants s’accrochent évidemment à la bannière israélienne et française

 

 Mais j’ai oublié de dire qu’à l’entrée il y a une statue, un morceau du mur de Berlin ; il y a aussi le portrait de tous les anciens secrétaires généraux depuis la création de l’ONU, qui succéda à la Société des Nations de Genève….

 

Le moment le plus émouvant fut l’instant où je me suis assis dans l’hémicycle du Conseil de sécurité et ensuite dans le forum de l’Assemblée générale. L0 encore j’ai cherché le siège du délégué israélien. Tout est vaste, tout est propre, tout est bien gardé par des hommes et des femmes en armes. Harald me montre aussi la place réservée à la Palestine qui n’a ici que rang d’observateur alors qu’à l’UNESCO c’est un vrai ambassadeur qui représente cette entité.

 

L’Ambassadeur nous guide dans ce tour ; pas de barrière de la langue car il est parfaitement francophone. Les enfants immortalisent ces instants et j’espère qu’on arrivera grâce à Sophie à envoyer les prises de vues avec cet article.

 

Que de salles, que de réduits parfaitement équipés, que de places, que d’ordinateurs, que de salles de presse… Harald me dit que lors de l’assemblée générale en présence des chefs d’état on ne peut pas circuler dans la zone où se trouve l’ONU. Harald et moi discutons de l’utilité de l’ONU, de la nécessité de se concerter dans un monde globalisé… Je lui pose la question sur ses relations avec le représentant permanent d’Israël à l’ONU. Il me dit qu’il entretient de bonnes relations humaines avec son collègue mais reste muet quand je repose la question sur un plan politique.

 

Je pense qu’il faut se garder de tout ramener à Israël et je rêve du jour où l’on ne parlera plus de nous ni d’Israël mais que l’antisémitisme et l’antisionisme auront disparu de la surface de la terre. Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Hegel l’a dit : les années de bonheur de l’humanité sont les pages blanches de l’Histoire. Et il s’y connaissait…

 

Quand je me trouvais dans l’hémicycle du Conseil de sécurité, je n’ai pu m’empêcher de penser à Barack Obama qui s’est abstenu permettant aux autres puissances de condamner Israël à l’unanimité. Cela laisse des traces. Mais que faire ? Trump est là désormais et si’l ne change pas, les choses iront bien.

 

Un adage talmudique me revient en mémoire qui montre que les juifs ont une philosophie bien particulière de l’Histoire :

 

ha-Qadosh baroukh hu makdim ha terufa la makka : Le Saint béni soit il commence par envoyer le médicament avant la blessure.  ERn termes philosophiques, moins métaphoriques, il assure notre survie, en dépit de la mobilisation quotidienne des ennemis du peuple d’Israël.

 

Oui, c’est vrai, même si Dieu n’a pas toujours agi avec nous de la sorte. Et pourtant nous exaltons et magnifions son Nom tous les jours, matin, midi et soir.

 

Dans cet immeuble de l’ONU, je pense que la prière du samedi après midi a raison de dire que le peuple juif est un peuple unique sur terre : Israël goy éhad ba aréts. On peut traduire autrement : un peuple uni, jeté à terre. Je préfère la première interprétation.

 

Je dis à Harald que l ONU illustre bien l’oracle divin dans le livre de la Genèse, adressé à Abraham : par toi tous les peuples de la terre seront bénis.

 

Oui, cette ONU existe mais n’a pas empêché bien des guerres et des massacres de civils innocents : Irak, Syrie, Libye et  dans tant de pays africains. Tant aussi de migrants dont la Méditerranée est devenue le cimetière marin.

L ONU a-t-elle un avenir ? Oui, si elle impose le droit et la justice, oui, si elle cesse de servir les intérêts de certains à l’encontre de plus faibles.

 

Maurice-Ruben HAYIOUN

 

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