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ulie D’andurain, Les  troupes coloniales. Une histoire politique et militaire. Passés. /  Composés 2024

ulie D’andurain, Les  troupes coloniales. Une histoire politique et militaire. Passés. /  Composés 2024

Julie D’andurain, Les  troupes coloniales. Une histoire politique et militaire. Passés. /  Composés 2024

 

Ce livre aide ses lecteurs à comprendre réellement ce qu’ils croyaient avoir compris depuis longtemps, en l’occurrence la définition et le rôle des troupes coloniales. Pourquoi troupes et non pas armée ?  Les troupes coloniales sont elles exclusivement attachées à l’expansion coloniale ? S’agit-il de soldats recrutés dans les colonies, en l’occurrence ?. C’est tout cela et bien d’autres choses qui nous interpellent. Mais il faut écarter  d’emblée les procès d’intention, surtout à notre époque où l’esprit colonialiste brille par son unilatéralisme : à savoir, on ne considère que le côté négatif de l’affaire : . Juger les événements du passé avec la conscience qu’on en a aujourd’hui, cela s’appelle un anachronisme... et cette attitude est toujours aussi présente dans des débats parfois passionnels.

 

Les gouvernants ont tenu à séparer ces troupes spécifiques du corps central de l’armée française. Les officiers qui commandaient ces troupes portaient l’uniforme de l’armée française et de l’arme qu’ils représentaient mais les hommes du rang s’habillaient autrement. Un style plus colonial, sans mauvais jeu de mots. On a parlé aussi de l’armée d’Afrique  et une telle appellation se définit plus simplement : il s’agit d’hommes recrutés dans tous les pays africains constitutifs de l’Empire colonial français jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

 

La vague de la décolonisation a tout emporté sur son passage : l’Afrique de l’Ouest comprenait alors trois pays qui ont accédé à l’indépendance. En 1962, avec le retrait de la France d’Algérie, tout était fini. La métropole n’avait plus besoin de cet outil de pénétration et de défense. Lorsque le général de Gaulle a mobilisé jadis les forces vives des colonies existantes, on parlait alors «d’économie de sang français».  On veut dire par là que  ces troupes coloniales étaient l’(outil militaire des gouvernements d’une certaine époque, tan ceux issus de la  droite que ceux issus  de la gauche.

 

Ce livre fouille toutes les origines de ce corps d’armée, si je puis m’exprimer  ainsi ; et contrairement aux apparences, les origines remontent au XVIIe siècle environ et non au début du XXe , comme on pourrait le croire. Le lecteur patient nu simplement attentif apprendra tout sur la coloniale, sur son recrutement, sa rémunération et ses missions. Notamment comme corps expéditionnaire. Comme tout outil militaire, il a  une devise où se côtoient le feu, le sang et la gloire. J’ignorais même que ces troupes avaient une proximité avec l’infanterie de marine, véritable corps  d’élite depuis sa création.

 

Le livre se compose de trois parties et constitue,  sauf erreur de ma part, la première vue d’ensemble de ce phénomène. Très intéressé par cette histoire mais n’étant en  rien  expert de l’histoire militaire, je me contenterai d’un survol contrôlé de la question. Ces troupes coloniales ont été un outil politique, une sorte de bras armé de la République comme d’autres régimes en France. Mais en tout état de cause, ce fut un outil à la disposition du lobby colonial qui  en n avait bien besoin. Ces développements ont entraîné certaines trisions au sein des nations européennes, notamment avec d’autres grandes puissances navales, comme ’Angleterre et l’Allemagne. On peut penser à la crise marocaine avec la ville d’Agadir...

 

Mais au sein même des troupes coloniales se sont posés des problèmes comme la défense d’une certaine supériorité raciale de l’homme blanc, agissant sur place à sa guise, sans tenir compte de l’intérêt des autochtones. . N’oublions pas, non plus, les risques d’infections et de maladies graves. Il n’était pas are qu’une fièvre encore inconnue, jaune, par exemple, cause des morts suspectes, attirant l’attention des médecins militaires .attachés à la troupe.

 

Déjà à l’époque, la Chine avait elle aussi suscité la convoitise des puissances européennes qui envisageaient de l’envahir et de la diviser  en parties sensiblement égales  entre  elles. Et les troupes coloniales, toujours considérées comme une force d’appoint, devaient y jouer un certain Réole. Je lis aussi que la Grande Guerre a marqué un tournant  dans l’avenir de ce corps d’armée. Environ huit cent mille hommes ont été recrutés en Afrique en guise de participation à l’effort de guerre... Les difficultés ont parfois conduit à des rebellions des troupes, exigeant un certaine révision des pratiques militaires de la part des officiers, devenus plus attentifs aux conditions de vie de leurs hommes.

 

Cette grande aventure s’est achevée avec l’absorption de cette légion coloniale par les forces métropolitaines. Les troupes coloniales ne pouvaient pas survivre longtemps à la disparition de l’Empire. Le monde avait changé, mais elles ont permis au chef de la France libre de se placer dans le camp des  vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Aucune réalité, aucun outil ne peut survivre dans un monde où il n’a plus sa place. C’est une triste vérité mais c’est ainsi. La vague des indépendances et la disparition de l’Empire expliquent une telle chute. La France elle-même n’est plus la même qu’à l’époque où la légion coloniale avait toute sa place. Mais ces hommes ont laissé derrière eux ce qu’on peut appeler une certaine idée de la France...

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