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  • Mais à quoi sert le Conseil d'Etat?

    Mais à quoi sert le Conseil d’Etat ?

    Je parle évidemment de la plus haute juridiction administrative suisse et non pas du gouvernement confédéral suisse. Ce n’est pas du tout la même chose.

    De quoi s’agit)il ? Encore et toujours des loupés de l’intégration et de ces personnes qui persistent à se distinguer dans les rues et les lieux publiques en portant des signes religieux ostentatoires. En France il existe depuis fort longtemps la loi sacro-sainte sur la laïcité que des immigrés persistent à ne pas comprendre.

    On se souvient de cette puéricultrice qui fut déboutée parce qu’elle réclamait sa réintégration dans une crèche où elle travaillait en portant un voile islamique. Les autorités avaient alors considéré comme cette mise vestimentaire s’apparentait à du prosélytisme ou, à tout le moins, battait en brèche l’obligation de neutralité confessionnelle sur son lieu de travail. La personne licenciée s’est pourvue en cassation. D’autres décisions sont en attente.

    Dans le cas litigieux soumis au Conseil d’Etat, le cas est un peu différent tout en s’apparentant par certains aspects au précédent : il s’agit de la sanctuarisation de l’espace scolaire que certains tentent de contourner par des artifices. Des mères d’élèves ont répondu à la demande d’encadrement de sorties scolaires, donc éducatives, en venant voilées. Les chefs d’établissement les ont refusées et l’affaire a fini par être portée devant la plus haute juridiction administrative qui a délivré son oracle… La montagne a accouché d’une souris : le Conseil a adopté la même attitude que jadis. Il n’a pas voulu se prononcer sur le fond, donnant raison à la plaignante tout en lui donnant tort. Les attendus de sa décision me rappellent, avec moins, beaucoup moins de profondeur, la formule de Hégel qui tente de définir l’essence divine : Dieu est, sans être, tout en étant…

    Le Conseil note que les mères d’élèves ont le droit de faire ce qu’elles veulent puisqu’elles ne font partie du personnel de l’éducation nationale. Il ajoute aussi que les chefs d’établissement ont toute latitude pour déterminer si une infraction a été commise ou si des limites posées par la loi ont été outrepassées. En somme, le Conseil rend un jugement à la Salomon et évite de se prononcer pour ne pas assumer les critiques des uns et des autres. Il délivre aussi aux politiques le message suivant : vous cherchez à vous défausser sur nous, tranchez donc vous-mêmes, légiférez, nous nous contentons de vous rappeler la législation existante.

    Les deux ministres concernés, celui de l’éducation nationale et celui de l’intérieur ont bien précisé que cette décision n’entraînait aucun changement dans le dispositif existant…… Alors à quoi sert cette très haute juridiction administrative rêvent d’intégrer alors qu’elle cherche avant tout à se prémunir contre d’éventuelles critiques ? On va continuer de se poser la question.

    Derrière ce vide sidéral se profile ce grand débat national sur l’intégration que certains ont imprudemment nommé l’inclusion ? Même le débat sur l’identité nationale n’a pas été mené à son terme tant il est explosif.

    C’est pourtant très simple de rappeler les racines judéo-chrétiennes de la France et de l’ensemble de l’Europe.

    Mais ce n’est pas le rôle du Conseil de la dire. Mais peut-être de le rappeler, tout simplement.

  • Une pensée pour ceux qui souffrent en Syrie et les Chrétiens persécutés d'Orient

     

     

     

    Une pensée pour ceux qui souffrent en Syrie mais aussi aussi pour les chrétiens d’Orient

     

     

     

    Qui peut faire encore confiance aux institutions internationales, au premier rang desquelles on place généralement l’ONU ? Qui peut se satisfaire du traitement de la crise syrienne par des moyens classiques ? Ce qu’on constate, c’est que le cynisme de Poutine et l’attentisme d’Obama ont prévalu. Les Etats sont des monstres au sang froid, ils assistent sans réagir à des massacres et n’interviennent que lorsque leurs intérêts sont en jeu. Depuis mars 2011, la Syrie est en feu, Bachar tient toujours les rênes du pouvoir et hier encore il a fait bombarder la ville d’Alep, partiellement occupée par les insurgés, causant plus de cinquante morts. ON a franchi les 120. 000 morts, sans compter les blessés et les disparus. Ni même les déplacés et les réfugiés dans les pays voisins. Et M. Poutine a gagné puisqu’il a opéré un retour en force sur les devants de la scène internationale, paralysant un président US faible et i décis qui ressemble à un couteau sans lame.. On a déjà évoqué la crise de la crédibilité des USA ces derniers temps. Et je pense que les manuels d’histoire feront de ce qui s’est passé un cas d’école, une véritable question de cours : alors que les Occidentaux, les USA en tête, étaient à deux doigts d’agir militairement, ils se sont évanouis et ne parlent même plus d’agir en Syrie. Je doute même que Genève II ait jamais lieu. Et même si formellement il y avait une ou plusieurs séances, à quoi serviraient elles ? Bachar a compris ce qu’il fallait faire et patiemment il reconquiert petit à petit les positions jadis perdues. Les monarchies arabes modérées, alliées traditionnelles des USA et de l’Occident ne cachent plus leur dépit et se cherchent de nouveaux alliés. On assiste même en coulisses à une sorte de connivence entre ces Etats arabes et Israël…

     

     

     

    Que faire pour que cela change ? La recette est simple mais elle demeure inapplicable : introduire plus d’éthique dans les relations internationales, faire que l’ONU ne soit pas simplement une organisation politique international mais aussi l’émanation de principes moraux acceptés par tous.

     

     

     

    Le Messie, quoi. Autant prendre un somnifère et espérer ne plus jamais se réveiller dans le monde tel qu’il est. Entre-temps, les gens meurent en Syrie sans faire le moindre bruit.

     

  • La fête de Noël, détorunée de sa vocation originelle

     

    Noël détourne de sa vocation première

     

    En respirant un peu, en ce début de vacances scolaires et universitaires, j’écoute, comme tout un chacun, plus la radio et regarde plus la télévision. Même si le phénomène que je vais décrire dure –chaque année- depuis plus de quatre semaines, je dois reconnaître qu’il a pris une ampleur quasi insupportable ces derniers jours où les journaux télévisés s’ouvrent sur des annonces chiffrant à plus d’un milliard d’Euros les sommes que les Français vont dépenser ; ces derniers jours, pour les fêtes de fin d’année, et singulièrement pour Noël… Toutes les cloches carillonnent de la même manière et vont dans la même direction : achetez, consommez, offrez, mangez, buvez, jusqu’à plus soif. Un peu comme si le reste d e l’année on ne mangeait ni foie gras (que je n’aime pas) ni caviar, ni même du simple saumon.

     

     

     

    C’est tout de même assez inhabituel et même assez remarquable que ce soit un étranger à cette religion, religion que je respecte du plus profond de moi-même, qui rappelle respectueusement que Noël célèbre la naissance de Jésus, c’est-à-dire le Christ, le Sauveur pour les chrétiens. Si un habitant de mars ou de la lune atterrissait (au sein premier du terme) sur notre planète, il penserait que nous nous vautrons encore en pleine fête païenne, tant on nous conditionne pour consommer, manger et boire. Je jette sur ce qui m’entoure le regard bienveillant mais scrutateur du philosophe et je puis dire que pas une fois je n’ai entendu sur les grands médias le moindre rappel à l’origine de cette fête, la naissance pour les chrétiens de celui en lequel ils voient l’être qui apporte la rédemption au monde, verse son propre sang pour les rédimer et leur accorder la rémission de leurs péchés.

     

     

     

    Je pense cependant que la fête ne fait pas de mal surtout en cette saison où, comme on l’expliquais pour Hanoukka, la notion de lumière, la métaphore lumineuse, joue un rôle crucial. Et il en va de même pour le sapin, surtout brillant de mille feux, correctement décrit par la chanson comme le roi des forêts, que j’aime ta verdure……… En effet, alors que l’automne ravage les plantations et fait l’effet d’un monde fané et dévasté, le sapin reste vert et défie l’outrage de cette saison. Mais on devrait se réjouir en sauvant au moins une once de sacré et de sainteté. On n’est pas pour une religion triste, mais je trouve anormal que l’esprit du paganisme idolâtre se soit introduit dans cette belle fête chrétienne au point d’en dénaturer le sens et d’en ternir l’éclat originel.

     

     

     

    Pourquoi donc cette église catholique qui a fini par mettre à genoux l’empire romain, a proclamé la supériorité de l’invisible sur le visible ou pour parler comme le célèbre penseur antique (comment la rusticité a-t-elle pu vaincre l’éloquence ?), mais comment n’a t elle pas redressé la barre et rappelé à ses fidèles (près d’un milliard et demi d’âmes) que ce n’est pas là l’essentiel, lequel se trouve ailleurs.

     

    Mais peut-être était-ce le tribut que le christianisme, cette église triomphante, a dû payer au paganisme finissant afin de l’absorber, un peu comme certaines religions africaines absorbent la magie et se l’incorporent au point d’en faire leur substance vivante. Chacun sait que dans le christianisme primitif, deux tendances étaient en tension polaire permanente : le judéo-christianisme et le pagano-christianisme, ou l’église de Jérusalem face à celle d’Antioche…… C’est la partie la plus éloignée du judaïsme originel qui a fini par prendre le dessus.

     

     

     

    Est ce que le génie originel du christianisme y a trouvé son compte ? Je n’ose me prononcer clairement. Une chose est certaine : il faut retrouver la racine sacrée de cette belle fête chrétienne qu’est Noël.