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  • Israël et le cessez le feu: la surenchère du Hamas

    Un cessez le feut en Israël?

    Toute tentative de restaurer le clame (je n'ose pas dire la paix qui est hors de portée) est la bienvenue, mais ce qui frappe, c'est la raction des habitants du sud d'Israël ui veulent que leur armée aille jusqu'au bout et neutralise une fois pour toutes leurs belliqueux voisins qui troublent depuis des lustres leur vie quotidienne.

    Il y a paradoxalement la résurrection d'un nouvel axe israélo-égyptien, le Hamas étant considéré par Le Caire comme une entité hostile, alliées à ceux qui tuent des soldats égyptiens dans le Sinaï et partisans de l'ancien régime de l'islamiste M. Morsi.

    Les exigences du Hamas sont démesurées et absolument inadéquates à sa situation militaire et économique; chacun sait qu'il s'est résolu à un gouvernement d'union nationale en raison de ses caisses vides, seule Ramallah pouvait payer le salaire des fonctionnaires du Hamas sur place. L'Iran a ralenti son aide ne la prodiguant qu'aux groupes les plus radicaux des islamistes. Paradoxalement une fois de plus,le Hamas fait figure de groupe modéré face aux autres.

    Mais Israël agit il vraiment au bien de ses intérêts à long terme en acceptant ce cessez le feu? Certes, les Egyptiens n'ont repris dans leur proposition d'arrêt des hostilités aucune des demandes du Hamas. Figurez vous que celui-ci exigeait l'ouverture de tous les points de passage, l'installation d'un corridor maritime, la construction d'un aéroport… Et peut -être même une réplique de la Tour Eiffel au centre de Gaza!!

    Les Egyptiens qui en veulent plus au Hamas qu'à Israël n'ont pas jugé de telles demandes réalistes alors que le Hamas est au bord de l'effondrement total. Il est évident que la sortie de crise remettra au centre du jeu le président palestinien qui a compris depuis belle lurette que rien ne se fera qui ne prenne en compte les intérêts légitimes d'Israël.

    J'ai écouté ce matin I24News et un ancien ambassadeur d'Israël en Egypte a bien dit que depuis sa création son pays n'a jamais bénéficié de paix (shalom) mais d'une tranquillité relative (shékét).

    Ce qui pose problème, c'est la récurrence de ces troubles: si Tsahal se retient, il y aura une sorte de calme relatif que le Hamas mettra à profit pour se réarmer. Je ne vois pas d'autre issue.

  • La relation dialectique entre la puissance et la paix

    La relation dialectique entre la puissance et la paix

    Dans les temps que nous vivons, dans cette actualité brûlante qui voit s'éloigner l'horizon de la paix et de la sécurité, une petite réflexion sur ce que disent les Psaumes au sujet de la guerre et de la paix nous paraît s'imposer. Nous savons qu'il y a 150 Psaumes dans la Bible hébraïque et un de plus dans la tradition chrétienne.

    Il en est un qui apparaît régulièrement dans la liturgie juive quotidienne et même plusieurs fois, dans les paroles qui clôturent l'action de grâce après les repas. C'est le Psaume 29, verset onze: Dieu donnera la puissance à son peuple, Dieu bénira son peuple par la paix.

    Comme c'est souvent le cas, ces Psaumes, attribués généralement, pour une large part au roi David, démêlent en quelques formules les situations les plus complexes. En l'occurrence, les relations dialectiques entre la puissance et la paix, objectif final de toute activité humaine digne de ce nom.

    Les relations entre les hommes ne sont pas iréniques. Il y a des conflits, des guerres parfois et le tout est de parvenir à un état de paix après ces événements tragiques. Je rappelle que lorsque le roi Georges d'Angleterre a annoncé à la radio à son peuple le Débarquement en Normandie le 6 juin 1944 il a conclu son propos par cette belle citation du Psaume (29;11) qui résume bien le fond de sa pensée: on fait la guerre poiur ramener à la raison un ennemi implacable, coupable de menacer ses voisins et de vouloir les asservir ou les exterminer. May the lord give strengh to his people, may the lord bless his people with peace.

    On connaît aussi l'adage latin, si vis pacem …… Si tu veux la paix, prépare la guerre. C'est une triste vérité qui doit s'imposer à tout être sensé, hormis les pacifistes bêlants.

    La puissance permet de se défendre, sans oublier que l'étape suivante est celle du rétablissement de m'harmonie entre les belligérants d'hier ou d'avant-hier.

  • REjet de la politique ou haine des politiciens?

    Rejet de la politique ou haine des policitiens ?

    Le président du Conseil économique, social et environnemental, M. Jean-Pierre DELEVOYE, vient de donner une interview à I-Télé, au cours de laquelle il a dressé le portrait de ce qu’il faut bien nommer une société bloquée avec des citoyens qui ne croient plus en rien, des politiciens qui ne sont plus des hommes politiques et qui ne pensent qu’à jouir du pouvoir, des syndicats qui se font déborder par leur base et un patronat qui se laisse guider par le seul intérêt de ses entreprises.

    On n’a jamais eu une France dans un tel état. Jamais nous n’avons connu dans ce pays une telle désespérance. Jamais la conscience d’une chute inexorable, d’un dépérissement inéluctable, n’a été aussi forte. Les classes moyennes, clé de voûte du corps traditionnel français, ont été mises à mal par le chômage et la baisse de leur pouvoir d’achat. Elles sont en voie de paupérisation, certes, pas absolue mais relative. Cependant, le phénomène risque de s’aggraver. Les enfants, même diplômés, ne trouvent pas de travail et doivent rester chez leurs parents, les usines ferment et pendant ce temps là, au lieu de réunir les forces vives de la nation, les responsables se complaisent dans les commémorations et se réfugient dans un incompréhensible hommage au passé. La position de la France, tant en Europe que dans le monde, s’affaiblit et l’avenir immédiate, même sur deux ou trois ans, semble morose. Mais ce qui est le plus préoccupant, c’est  l’absence de projet politique et la faillite des structures politiques. Faut-il tout changer, faire table rase de ce qui existe ?

     Le discours d’Arnaud Montebourg, passé presque inaperçu, est symptomatique à bien des égards et marque sûrement un virage. Certes, l’homme fait parler de lui, hésite sur sa présence au gouvernement, mais ne dispose ni d’un mandat électif ni de troupes. Il émet sa petite musique mais ne constitue pas encore de véritable danger pour le pouvoir. Pour le moment, la compétition avec le premier ministre n’est pas aggressive…

    Selon M. Delevoye, les cadres ou les élites de cette nation n’ont toujours pas compris qu’il fallait changer de structures, innover et aller à la découverte de voies encore inédites. Mais ce qui est le plus frappant, c’est la concomitance des naufrages : l’UMP menacée de disparition, le PS guettée par l’implosion et en proie déjà à la division, les syndicats prisonniers d’une posture stérile, seule Marine Le Pen tire son épingle du jeu.

    L’interviewé  a dénoncé avec force le cynisme de certains qui ambitionnent de figurer en second en 2017, face à Marine Le Pen, assurée, selon eux, d’être présente au second tour, tant le nombre des mécontents augmente.

    Il est dur d’entendre de telles analyses au moment où l’Europe entière, et pas uniquement la France, s’apprête à inaugurer la grand transhumance estivale… Une chose est incontestable : le pouvoir politique, au plus haut niveau, n’a pas pris conscience de la gravité de la situation. D’où son impopularité abyssale qui ne connaît pas de freine.

    Que faire ? Prendre des décisions courageuses, rendre la parole au peuple et s’appliquer à soi-même la règle démocratique. Les observateurs les plus experts doutent qu’une telle désespérance puisse perdurer encore des années.