Peut-on, doit-on rechercher la motivation des préceptes divins…
Quand on parle de pratique religieuse, c’est-à-dire de l’accomplissement de commandements présentés comme d’origine divine, il arrive souvent que les théologiens ou les prêtres d’une confession donnée tentent d’en discerner la motivation ou simplement d’en dessiner les contours. Et la Bible, comme le Talmud et les théologiens juifs des différentes époques, ne font pas exception à cette règle. Mais voilà, il n’existe pas de ligne univoque ni de démarche unifiée dans ce domaine : la Bible elle-même, donne, comme nous le verrons infra, des explications justifiant telle prescription ou telle autre : par exemple, le repos du sabbat qui s’explique par la fin de l’œuvre de la création mais aussi par la nécessité pour les hommes de souffler, de jouir d’un repos bienvenu après une semaine de travail harassant… La consommation de pais azyme pendant toute la semaine de Pâque, justifiée, selon la Bible, par le fait que l’expulsion des Hébreux d’Egypte eut lieu dans la précipitation, sans donner à la pâte le temps de lever… Par contre, d’autres préceptes, pourtant d’importance fondamentale, comme la circoncision, font l’objet d’un énoncé déclaratif, sans aucune motivation. C’est vraiment l’abandon confiant à l’insondable sagesse divine.