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Vu de la place Victor-Hugo - Page 445

  • Les USA justifient l'accord avec l'Iran aux yeux de leurs alliés sunnites

    Les USA et l'Iran face aux Arabes

    La tournée de John Kerry à travers les capitales arabes se révélé ardue. Comment peut il vendre cet accord avec l'Iran à des pays qui se sentent menacés par la politique agressive de ce pays, face aux états sunnites du Golfe?

    Kerry est obligé de couvrir les erreurs grossières de son maître Obama. Il le fait maladroitement en rappelant à ses hôtes que l'Iran figure en bonne place dans la liste des états soutenant le terrorisme, liste établie par les USA. A quoi les Arabes répondent: alors pourquoi avoir signé avec un Etat terroriste? Il répond ce qu'Obama répond: personne ne m'a proposé d'alternative à la guerre, à l'attaque armée.

    Un célèbre journaliste de la région formule clairement les craintes des Arabes de la région: avec les milliards obtenus par l'Iran, ce pays pourra aider encore plus le Hezbollah, comme dit le NYT, ce porte avions de l'Iran dans la région. Il pourra lui faire passer plus d'armes et des armes de plus en plus sophistiquées.

    Le journaliste arabe très respecté dans son pays et à l'entour rappelle que les USA sont bien armés et se trouvent à des milliers de km de l'Iran alors que les états sunnites sont à un jet de pierre de l'agresseut potentiel.

    France 24 a diffusé une interview du président iranien qui défend une thèse apparemment rassurant: il projette un règlement politique de la crise syrienne et yéménite. En accord, dit il, avec nos propres principes.

    Mais quels principes? Ce là tout le problème. Les principes de la république islamique sont ils concevables pour d'autres?

    Pas vraiment.

  • Spéculations sur le sort du Boeing 777 de la Malaisian Airlines

    Spéculations sur le sort du Boeing 777 de la malaisian Airlines

    Je suis étonné par l’ampleur des thèses complotistes, depuis la catastrophe du 11 septembre 2001 dont des esprits dérangés ont contesté jusqu’à l’existence. Je dis cela car depuis qu’on a découvert un aileron du Boeing 777 disparu l’année dernière dans l’océan indien, les journaux, les radios et les télévisions se lancent dans d’incroyables scénarii où la thèse du complot est loin d’être absente. Cela va devenir le feuilleton de l’été  Il faut savoir que les journaux et les organes de presse en générale tirent la langue durant les semaines d’été et ne savent qu’offrir à leurs lecteurs : fermer un journal, une radio ou une télévision durant un seul jour est inconcevable. Et pourtant, il le faudrait…

    Mais revenons au sujet : hier soir, j’ai suivi par ailleurs un vaste reportage sur ce désastre aérien encore irrésolu. Toutes les hypothèses furent passées en revue, les unes plus fantaisistes que les autres, mais j’en ai retenu une seule que je trouve nouvelle et qui illustre bien cette capacité de reconstruction et d’agencement d’hypothèses de la part des journalistes qui font un montage de la plupart des déclarations d’interlocuteurs divers et variés, pour orienter leur lecteur vers telle direction et pas telle autre.

    Selon eux l’avion de la Malaisie se serait trop approché de la base US de Diégo Garcia  et comme le transpondeur avait été débranché et que l’avion ne répondait plus à aucun appel, la chasse US l’aurait intercepté en l’abattant. En fait, on reprend ici l’idée d’un détournement terroriste qui aurait envisagé d’aller s’écraser avec tous ses passagers sur cette base.

    Et les journalistes d’interpréter dans ce sens les silences jugés étranges de Obama, sa visite peu de tems après en Malaisie, son invitation du président de ce pays à faire une longue partie de golfe avec lui, etc… Même le silence de François Hollande était devenu suspect puisque 4 Français ont péri dans ce crash.

    L’impression que l’on retire est la suivante : on sait des choses, on nous les cache, on ne nous dit pas la vérité. Mais d’aucuns savent et ne veulent rien dire, ils se sont donnés le mot pour ne rien dire, etc… Donc c’est un complot puisque différentes personnes se sont entendues pour adopter face à un événement une attitude communes.

    Je ne sais pas qui a raison mais si je ne suspecte pas l’authenticité de l’itinéraire suivi par l’aileron gr)ace aux flux océaniques, je trouve étrange la découverte, le même jour et au même lieu, de deux bouteilles, opportunément porteuses, l’une d’une étiquette indonésienne et l’autre chinoise…

    Nous verrons bien. Mais ayons une pensée émue pour les victimes et pour leurs familles. Par contre, il faut bien parler de la gestion calamiteuse de cette affaire par les autorités du pays en question.

  • En s'en prenant aux Kurdes, Ankara se trompe de cible

    En s’en prenant aux Kurdes, Ankara se trompe lourdement de cible

    J’ignore quel marché M. Erdogan a conclu avec M. Obama mais il semble bien qu’il y ait eu un échange entre les deux chefs d’Etat : L’US Army peut utiliser les bases de la Turquie méridionale contre l’E.I. tandis qu’Ankara n’a rien à craindre des instances internationales si elle mitraille et bombarde les Kurdes de manière plutôt intensive.

    Ankara craint la montée en puissance des combattants kurdes qu’elle soupçonne l’Amérique d’aider et avec lesquels elle pourrait conclure une sorte de pacte non officiel, notamment pour reprendre le dessus en Irak où les milices chiites affidés à Téhéran et stipendiées par lui deviennent un réel danger pour la zone d’influence US dans la région. Par ailleurs, Ankara a eu vent d’un accord secret entre Washington et Téhéran sur la guerre contre l’E.I., ce qui expliquerait  l’accélération de la conclusion d’un accord à Vienne, sur le nucléaire iranien.

    Ankara prête donc à Obama des arrières pensées inavouables, notamment en ce qui concerne les Kurdes. Certes, Washington reconnaît aux Turcs le droit de se défendre, place le PKK dans la liste des organisations terroristes, mais cela ne veut pas dire que Washington ne serait pas pour une zone autonome kurde, laquelle amputerait nécessairement une partie de la Turquie, voire de l’Iran, de la Syrie et d’Irak. Or, les combattants se sont aguerris sur le terrain, sans eux les Irakiens n’auraient jamais pu regagner du terrain. Ankara surveille cela comme on surveille le lait sur le feu.

    Pourtant, l’analyse objective de la situation devrait conduire à d’autres mouvements : les Turcs devraient négocier avec les Kurdes une large autonomie. Ils sont devenus trop forts, surarmés et aguerris. Les bombardements n’y changeront rien, sinon renvoyer à plus tard la solution du problème.

    Tous les observateurs reconnaissent qu’Ankara se trompe de cible ; il faut négocier avec les Kurdes. C’est un dossier qui dure depuis trop longtemps et a coûté de dizaines de milliers de vies…

    Il faut que M. Erdogan le comprenne. Il ne faut pas que des considérations de politique intérieure interfèrent. Le peuple turc pourrait réagir. Et surtout l’armée.