Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Pape Benoît XVI, Nicolas Sarkozy et l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne



On aura sûrement remarqué la publication récente d'un livre sur Jésus par le pape Benoît XVI. On aura aussi noté la dernière inetrview de Jean-Marie Le Pen à un grand journal israélien où il s'appesantit sur les «origines juives» de Nicolas Sarkozy (et ceci, après avoir bien mis en avant, il y a quelques jours, ses origines hongroises…). A cela s'ajoute le triple assassinat en Turquie de trois employés chrétiens d'une mission protestante…
Il n'existe pas, de prime abord, de relation profonde entre ces trois faits, mais à u regarder de plus près, on ne peut s'empêcher de constater que la religion s'invite une nouvelle fois dans la campagne électorale, mais aussi qu'elle s'inscrit dans le fameux débat sur les racines judéo-chrétiennes de l'Europe…
Il y a quelque semaines, le nouveau Président (allemand) du Parlement européen de Strasbourg avait lancé une invitation au Pape Benoït XVI: ce fut, selon moi, une bonne initiative. Ce pape, demeuré un universitaire dans l'âme, est à même d'inflléchir le rôle du facteur religieux dans la vie publique. Par son savoir, son érudition, mais aussi ses convictions, il est en mesure de transformer la vision que le grand public a de l'influence de la religion: de négative, destructrice, fanatique, les religions doivent devenir pacifiques, humanistes, fondatrices d'identité et formatrices d'opinion… L'Europe, elle-même, ne saurait oublier ses racines judéo-chrétiennes, faute de quoi elle errerait d'un pôle à l'autre, sans savoir où elle va ni d'où elle vient.
Johann Gottfried Herder, grand érudit du XVIIIe siècle mais aussi ministre luthérien ouvert sur les croyances et la culture des autres, avait prédit qu'un jour on ne demanderait plus à personne s'il est juif ou européen… Apparemment, Herder n'est pas encore le livre de chevet de tous ceux qui veulent diriger la France…
M-R.H


Quant à la Turquie, le chemin de l'intégration au sein de l'Europe semble encore très long et ce n'est pas le sang des martyrs qui va rendre sa candidature plus belle et plus attaryante. Bien au contraire…

Les commentaires sont fermés.