Avant de quitter le pouvoir, en raison de dispositions prévues par la constitution russe, Monsieur Poutine semble pratiquer une fuite en avant qui ne laisse pas d'être dangereuse. Si l'on jette un regard rétrospectif sur ses initiatives , on relève trois grandes directions: a) se réapproprier les ressources énergétiques du pays, ce qui l'a conduit à déposséder Khodorowski de ses sociétés pétrolières et à mettre au pas d'autres oligarques indociles. b) menacer l'Europe d'une rechute dans la guerre froide, en prétendant installer un nouveau dispositif militaire afin de contrer le bouclier anti-missile dont le système avancé se trouvera en Tchéquie et en Pologne. c) et enfin en réalisant cette curieuse opération médiatique dans l'Arctique. Dans ces trois domaines, aura-t-il les moyens de sa politique?
On a l'impression que le Président russe est soumis à rude épreuve chez lui et que tant certains milieux éconoliques que la haute hiérarchie militaire cherchent à obtenir de lui des gages pour l'avenir.
La Russie ressemble à un grand ensemble, dérivant au large de l'Europe, condamné à une alliance ou à un tête à tête risqué avec des puissances telles que l'Iran, la Turquie ou des pays arabes tels la Syrie.
Il y a dans toute cette affaire la part de la gesticulation maia aussi celle de la réalité. Mais il ne faudrait pas que la Russie cherche à retrouver sa place de grande puissance en jouant avec le feu. Elle ne retrouvera jamais - c'est un fait objectif- la parité avec l'hyperpuissance, les Etats Unis d'Amérique.