Un spectre plane avec quelque insistance sur la politique intérieure française: celui des grèves de 1995 lorsque le gouvernement d'Alain Juppé avait dû reculer sous la pression des grèves et du mécontentement.
Nous ne serons certainement pas condamnés à revivre cette douloureuse expérience pour la bonne raison que la situation n'est plus la même et que le président Sarkozy saura s'y prendre autrement. Mais examinons la mentalité du Français qui, décidément, refuse obstinément de changer…
Certaines équations, notamment mathématiques, devraient pourtant s'imposer à tous: plus de bénéficiaires et de moins en moins de côtisants! Et l'Etat, condamné a éponger les cinq millirads d'Euros chaque année afin de remettre à flots les régimes spéciaux des retraites.
Il serait souhaitable qu'une telle attitude change enfin; quand j'étais professeur à l'Université de Heidelberg, mes étudiants s'étonnaient de me voir arrivé à l'heure, en dépit de la paralysie des transports. Et je me souviens qu'ils me demandaient avec ironie: Wieso, Herr Professor, wie sind Sie hergelaufen? (comment avez vous fait pour venir? En courant?) Ou encore, ils appelaient la France non plus Fran kreich mais Streikland. Nous méritons mieux…