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Le chaudron libanais

 

 Le spectacle qu'offre le Liban depuis plusieurs mois avec un gouvernement paralysé, un pays secoué de graves soubresauts, est littéralement lamentable. On a quelque peine à regarder le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner nous dire, depuis Beyrouth que sa médiation a échoué et qu'il désespère de trouver une solution, tant le pays est divisé en factions, en clans et en milices ennemies.

 En lisant ce qui s'écrit et en écoutant ce qui se dit ces dernières semaines sur le pays du cèdre, on ne peut s'empêcher d'évoquer cette phrase tirée des Mémoires du Général de Gaulle:  vers l'Orient compliqué, je voguais avec des idées simples. Et plus proche de nous, je renvoie à l'émouvant volume de Mémoires, récemment paru chez Fayard, du cardinal Roger Etchegaray (J'ai senti battre le cœur du monde) , qui évoque, lui aussi, ses récentes missions de médiation au Liban.

 La vérité est que la création du Liban en 1942, le découpage du pays en parties confessionnelles, a créé un contexte réfractaire à nos grilles de lecture et à nos méthodes d'analyse occidentales. En une phrase, le cartésianisme, principe qui gît au fondement de nos pays d'Occident, n'a pas cours en Orient. 

  Lorsque de vives tensions se font sentir entre le monde chrétien et le monde arabo-musulman, c'est généralement au Liban, pays où les deux commuanutés sont au contact, qu'elles s'expriment avec violence. Si vous ajoutez à cela l'ingérence de deux pays étrangers, connus pour leur détermination à faire de ce pays le cjamp clos d'affrontements internationaux (assassinat de R. Hariri, prolifération nucléaire) vous réalisez immédiatement que le pire est à craindre.
 

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