La vraie religion des Français se nomme le pouvoir d'achat. Cela ne signifie pas qu'on les critique ou qu'on leur reproche un tel choix, mais il faut bien reconnaître que la mondialisation n'a pas encore produit sur leurs esprits l'effet escompté.
De quoi parlons nous? De ceci: il n'est pas question de priver les gens de ce qui leur revient de droit, de les accabler d'impôts et de redevances directes ou indirectes, mais il importe de leur faire comprendre que la soi-disant exception française a vécu, qu'on leur a caché la vérité durant de nombreuses années et que, maintenant, la hausse et la baisse du pouvoir d'achat dépendent en réalité des grands mouvements économiques et monétaires internationaux.
Quand on s'est mis à parler des retombées mondiales de quelques processus écologiques dans l'endroit même le plus éloigné de notre planète, les commentateurs usaient de la belle comparaison suivante: le battement d'ailes d'un petit papillon au fin fond de l'univers peut provoquer un orage dans une autre contrée lointaine…
Cela vaut aussi en économie: que notre commerce extérieur fléchisse, que notre balance des paiements ne se redresse pas, que le pétrole augmente ou que la crise des subprimes persiste, et voila que cela, tout cela, a des répercussions chez nous. Sur le panier de la ménagère
L'aspiration à vivre mieux est légitime. Et l'euro nous a beaucoup coûté, c'est indéniable. Mais il faut être réaliste. Et la grève des fonctionnaires déjà prévue pour le 24 janvier 2008 (on commence bien l'année nouvelle!) n'augure rien de bon.