Dans la mesure où il est permis de faire des paris sur l'avenir, on peut dire que l'Amérique est en train de tirer son épingle du jeu en Irak. Si on laisse l'idéologie de côté et que l'on regarde ce qui se passe sur le terrain, on relève des indices qui vont décisivement dans le bon sens:
a) la réduction des morts du côté américain
b) la réduction des attentats contre la population civile au point qu'on peut parler de terrorisme résiduel
c) l'arrestation par les autorités de nombreux émirs d'Al-Quaida et la destruction de multiples caches d'armes.
d) La reprise de la vie tout court à Bagdad: les cortèges nuptiaux dans les rues, les danses le soir de la Saint Sylvestre, le retour de plus de 50.000 exilés ayant fui le pays, suite aux troubles et à l'insécurité.
La strétégie du général Petraeus a payé; il a fini par comprendre qu'un peu de politique pouvait aider à gagner ce type de guerre, dans une région où tout s'achète. Mais ce qui frappe le plus et qui montre qu'Al-Quaida est sur la défensive, c'est sa mise en garde à l'encontre de ceux qui accepteraient de faire partie d'un gouvernement d'union nationale… En effet, cela sonnerait invinciblement le glas du terrorisme.
Certes, c'est un processus fragile mais c'est la vie: avant de devenir des adultes grands et forts, nous devons, en tant que nourrissons, échapper aux maladies infantiles. Et le terrorisme en est une.