La longue tournée du président américain qui commence aujourd'hui au Proche Orient n'est pas sans rappeler les efforts surhumains déployés par Bill Clinton à la fin de son mandate afin de favoriser un accord entre les Palestiniens et les Israéliens. En pure perte, en raison des atermoiements de Yasser Arafat qui craignait de mettre fin à son propre mythe personnel en apparaissant comme un homme de paix… le keffieh sur la tête et le revolver à la ceinture…Ce fut pour Bill Clinton un effort louable mais O combien aléatoire.
Ce qui complique encore un peu plus ce qui est déjà passablement compliqué, c'est le jeu dangereux que jouent les Iraniens, soucieux de ravir la vedette au conflit israélo-palestinien en se remettant inconsidérément au milieu du jeu…
Il pourrait leur en cuire cette fois ci car le Président américain ne parlera dans les capitales conservatrices arabes que des Iraniens et du danger qu'ils représentent pour les monarchies pétrolières du Golfe et pour les régimes modérés en général. Et cette fois ci, ils ne pourront pas actionner les alliés libanais du Hezbollah pour allumer un contre-feu. Les forces de l'ONU sont là en nombre.
Provoquer de manière délibérée une armada américaine prépositionnée pour justement les surveiller et les intimider est un pari risqué. Il semblerait que les Américains aient, sur zone, suffisamment d'escadrilles pour bombarder leurs adversaires jour et nuit pendant 40 jours!!
Enfin, un sort malencontreux semble s'acharner sur les Palestiniens et les Israéliens. Sans céder à quelque tentation fataliste que ce soit, il faut bien reconnaître que ce conflit paraît insoluble. Pour la bonne raison que nous avons affaire à une guerre aux racines religieuses. Ce que beaucoup d'Européens ne parviennent pas à comprendre car ils ont exclu le phénomène religieux de leur champ de vision…