Les nouvelles concernant la santé de notre compatriote Ingrid B. deviennent de plus en plus inquiétantes; certains des otages enfin libérés par les FARC la décrivent comme étant gravement malade et laissent redouter une issue fatale. Tant le Président de la République que le Premier Ministre François Fillon ont pris les vraies dimensions de l'affaire: le premier a souligné que porter atteinte à la vie d'Ingrid, revenait à s'en prendre à la France elle-même, et le second a insisté sur la responsabilité des FARC devant l'Histoire, s'il arrivait quelque chose d'irréparable…
On s'interroge sur le mal qui s'est abattu sur notre monde depuis que les mouvements de libération, de contestation et de revendication tous azimuts se sont multipliés. Le dernier des révolutionnaires en carton pâte, le plus minable des terroristes kidnappe une personne âgée ou deux, s'en prend à des touristes occidentaux en vacances dans son pays, et le tour est joué: les télévisions du monde entier braquent leurs caméras sur des gens ou un pays ou une cause liliputienne que personne ne connaissait… Que faire?
En fait, nous sommes pris dans un véritable combat pour la culture, celle de la dignité humaine: comment se dire mouvement de libération, lutter contre la tyrannie et, par là même, priver des innocents de liberté, de l'affections des keurs et compromettre des années durant leur santé et leur équilibre?
Si, par malheur, Ingrid ne nous était pas rendue, les FARC et leur chef en seront tenus pour responsables, non seulement devant l'Histoire mais aussi devant un tribunal pénal international.