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La Shoah par balles: l'émission de FR3 avec le père Patrick Desbois

 

    Absolument insoutenable, cette émission d'horreur sur ce million et demi de juifs tués par balles par les Nazis dans les villes et les villages d'Ukraine. On croit avoir trouvé l'expression la plus terrible, la plus horrible de l'horreur quand un nouveau témoignage, encore plus horrible que les précédents, rouvre ce cycle infernal. Ces prés d'où affleurent des crânes, des tibias, des restes humains…

    Ces payssans, ces villageois ukrainiens, ce prêtre qui, dans son cermon, incite ses frères dans la foi à aider le père Desbois et son équipe en livrant témoignage afin que ces morts sans sépulture ne soient pas oubliés à tout jamais. Nous avons vu la découverte de ce sceau personnel d'une victime juive, découvert dans un charnier, un être conscient de ce qui allait lui arriver ainsi qu'à sa famille, n'a pas voulu quitter cette terre sans laisser un vestige, une séquelle de son passage sur cette terre.

    Les descriptions sont insoutenables: ces fosses qui contiennent plusieurs couches de dépouilles, ce sang qui coule indéfiniment dans la rivière voisine, cette chaux vive dont on recouvre les charniers qui provoque le gonflement des fosses et donc une sorte de remise à nu des cadavres… Et ces milliers de douilles de balles allemandes jonchant les sites d'extermination et signant les innommables forfaits des nazis. Mon Dieu! Comment tout cela a-t-il pu se produire? 

        Les mots n'ont aucun pouvoir évocateur dans de telles conditions, mais tout de même ce témoignage sur une victime anonyme: un enfant d'environ deux ans, arraché à sa mère et tué sous ses yeux en lui fracassant la tête contre un mur, des torrents de sang, du sang, du sang et encore du sang. Mais pourquoi, odnc, Seigneur?

      Cet ecclésiastique, le Père Desbois, redonne vie (pour ainsi dire) à ce million et demi d'hommes, de femmes et d'enfants sauvagement assassinés au motif qu'ils étaient juifs…Grâce à cet homme si juste et si scrupuleux, tout un pan de la Sjoah nous apparaît. Ils ne reviendront pas, ces êtres tués sans pitié aucune, mais évoquer leur souvenir leur redonne forme et consistance. Tihyé nishmatam tséroura bi-tseror ha-hayyim: Que leur âme soit receuillie dans le sachet des vivants…
 

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