Et si le salut venait des lieux où l'on attend le moins? C'est l'idée que l'on a en apprenant que le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, le centre de l'islam le plus conservateur et le plus intransigeant, le wahabisme, vient de lancer l'idée d'un dialogue interreligieux de haut niveau entre le judaïsme, le christianisme et l'islam. Il faut bien réaliser ce que cela représente. Alors que Ben Laden et ses sbires reprochent au roi d'Arabie (qu'il nomme le roi sans couronne) de s'être rendu au Vatican et d'y avoir rencontré le Saint Père, le monarque saoudien propose d'amorcer un dialogue interreligieux là où la doctrine officielle était de ne reconnaître que l'islam en tant que religion de la Vérité suprême et absolue. Même s'il ne devait s'agir que d'un ballon d'essai, même si dans les frontières du royaume, peu en ont entendu parler, c'est un événement historique .
Les hommes les plus conservateurs peuvent parfois faire des gestes inattendus et audacieux que l'on n'accepterait pas d'un autre… Mehanem Beguin a évacué le Sinaï, Ariel Sharon a rendu Gaz sans aucune contre-partie et le roi Abdallah propose quelque chose de radicalement nouveau… Que l'on sache bien: sur le sol de l'Arabie, nuelle synagogue, nulle église, rien qui ne soit isllamique… Quelle nouveauté! Même un ehirodnelle ne fait pas le printemps, elle l'annonce. A nous de le renforcer.