La refonte scolaire de Monsieur Xavier DARCOS
Je n’avoue ne trouver que de bons points à la refonte des programmes voulue par l’actuel ministre de l’Education nationale :place primordiale accordée à la langue française, ensuite aux langues européennes, aux mathématiques et l’histoire et la géographie . Des années durant, nous avons écouté les sempiternelles récriminations des syndicats réclamant toujours plus de postes afin de gonfler artificiellement les rangs des salariés et mieux les mobiliser en cas d’action syndicale, c’est-à-dire de grèves.
Tout en reconnaissant sans réserve le droit de grève, il est permis de s’interroger sur sa compatibilité avec le métier d’enseignant qui consiste tout d’abord en l’accueil des enfants et en le don d’une formation.
Apparemment, on n’en est plus là. Et je repense aux critiques acérées de cet ancien ministre de l’Education nationale, pourtant socialiste, qui rêvait de «dégraisser le mamouth». On ne peut, alors que le monde change sous nos yeux, continuer de réclamer des postes, des postes et encore des postes ! Les effectifs scolaires baissent, il est normal que l’encadrement suive le mouvement.
On se souvient de la politique ouvrière du chancelier Otto von Bismarck : tout en tenant d’une main de fer les mouvements sociaux, il favorisa l’insertion de la classe ouvrière dans la société allemande du XIXe siècle.
Est-ce que le corps enseignant est vraiment intégré, inséré dans la société française d’aujourd’hui ? Il est temps d’examiner sérieusement cette question car on confie aux enseignants ce que nous avons de plus cher : nos enfants.