SOMMES NOUS LIBRES DE CHOISIR NOTRE RELIGION ET D’EN CHANGER ?
Dans nos sociétés occidentales, la foi est libre, car la liberté de conscience est garantie par la Constitution. La loi de séparation de 1905 précise bien que la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte mais que la liberté de conscience est inaliénable et que l’organisation des cultes est absolument permise. Ceci n’a pas vraiment cours dans l’autre de la Méditerranée, en Algérie notamment.
Il faut mettre les choses au point sans polémique, ni amalgame ni même inavouables arrière-pensées : si on vient convertir chez les autres et que l’on trouve cela normal, il faut s’attendre à ce que les autres viennent à leur tour faire des conversions chez vous… Il semble que cette réciprocité ne soit pas admise ni même comprise par tout le monde : une cour de justice algérienne a sévèrement condamné une personne pour activités missionnaires, c’est-à-dire pour prosélytisme. Et le corpus delicti est (ne riez pas !) quelques exemplaires de la Bible et des Evangiles… Je ne sache pas qu’en Europe quiconque ait jamais traduit en justice des musulmans déployant un zèle convertisseur mal placé : nous partons du principe que les personnes adultes ont le droit d’adorer Dieu comme ils l’entendent.
On raconte dans les milieux informés que dans les banlieues un certain nombre de conversions furtives ont lieu régulièrement, à l’insu des familles dont tel ou tel membre (surtout des femmes et des jeunes filles) a choisi de quitter sa religion natale pour en embrasser une autre…
On comprend bien le déchirement de ces familles, d’où qu’elles soient, lorsqu’elles constatent qu’un des leurs choisit d’adorer Dieu autrement ; mais il faut savoir que la liberté de conscience est assurée en Europe depuis au moins le Siècle des Lumières.