LA GIFLE: COMMENT FAIRE RESPECTER SON AUTORITE?
Depuis quelques jours, un procès atypique défraie la chronique judiciaire : celui d’un professeur de technologie qui a giflé un jeune élève de 11 ans qui l’avait traité de «connard» devant toute la classe… les avocats de l’enfant et de sa famille ont plaidé que l’enfant n’avait pas été victime d’une violence mais de violences avérées. Le professeur a, pour sa part, reçu le soutien du Premier Ministre. Une affaire dont l’éducation nationale se serait bien passée en ce début d’été.
Le problème qui est posé, par delà cette péripétie, est bien celui de l’autorité et du respect des hiérarchies et des autorités. Comment un enfant de tout juste onze ans peut-il traiter ainsi son maître d’école ? Il y a là une démission des parents, de la société et de tous les organes intermédiaires qui nous aident à nous socialiser. Apparemment, tous ces relais n’ont pas fonctionné.
Etant moi-même professeur à l’Université de Genève après l’avoir été dans d’autres établissements à l’étranger, je ne fus jamais confronté à de telles situations, pour la bonne raison que nos étudiants sont déjà adultes. D’autres incivilités se produisent, mais jamais de ce type. Enfin, je ne suis nullement partisan de châtiments corporels. Sans accabler l’enseignement accusé, j’aurais opté pour un passage devant le conseil de discipline avec une exclusion de l’élève d’au moins trois jours.
L’Avocat Général ne l’entend pas de cette oreille puisqu’il a demandé 800€ d’amende à l’encontre du professeur… Je pense, pour ma part, qu’au lieu de faire le procès de insubordination et de l’insolence, on fait celui d’un homme qui n’a fait que réagir à une insulte publique minant gravement son autorité. Une relaxe avec un avertissement devrait suffire.