TURBULENCES MOYEN ORIENTQLES
Tel est le titre d’un bel article du professeur Curt CASTEYGER, paru en allemand dans Finanz und Wirtschaft du 16 juillet 2008. L’auteur commence par rappeler la position de Samuel Hunttington sur le choc des civilisations, notamment entre un Occident débarrassé de la guerre froide et un orient arabo-musulman, désireux de rétablir par tous les moyens un nouvel équilibre qui soit enfin en sa faveur.
Dans cette vaste confrontation qui se déroule sous nos yeux, l’Iran des Mollahs joue un rôle déterminant, quoique très dangereux. Voilà une région, le Proche et Moyen Orient qui regorge de pétrole mais aussi de conflits, les uns plus compliqués que les autres. On assiste aujourd’hui à une partition de fait de l’Irak en régions plus ou moins riches en ressources minières : les Kurdes, les Chiites et les Sunnites. Aucun gouvernement central, issue de la guerre, n’est parvenu à imposer entièrement son autorité sur les provinces.
Le jeu diplomatique ne serait pas si compliqué si l’Iran n’attisait les tensions en soutenant tour à tour les frères chiites d’Irak, tout en ne négligeant pas de prêter main forte à d’autres. Bref, grâce au chaudron irakien et aux manigances du Hezbollah au Liban, l’Iran s’est, comme on dit, invité dans le conflit moyen oriental.
Pourquoi ? Pour la bonne raison que ce pays ambitionne de devenir la puissance régionale la plus forte en ayant une bombe atomique et en produisant du pétrole qui lui sert plus comme une arme que comme un simple carburant…
Mais les puissances arabes de la région, l’Egypte et l’Arabie saoudite, permettront-elles à l’Iran d’assouvir son appétit de puissance à leurs dépens ? La rivalité ancestrale entre Perses et Arabes risque au contraire d’y trouver un nouvel aliment.
Cette région aurait pu disparaître de l’agenda des grandes puissances si elle ne regorgeait d’hydrocarbures… Il faudrait donc développer des énergies propres et renouvelables pour desserrer l’étau… Tout le monde y trouverait son compte et le conflit se résorberait aussitôt puisque le foyer de tension n’aurait plus guère d’intérêt pour aucune puissance.
Enfin, il est permis de rêver.