VERS UN REGLEMENT DU CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN ?
C’est un curieux ballet qui se joue actuellement au Proche Orient entre Israéliens et Palestiniens ; un plan de paix fantomatique apparaît dans les journaux alors que les négociateurs palestiniens jurent leurs grands dieux qu’ils n’en ont pas eu connaissance. Certains parlent même d’une feinte destinée à entretenir l’illusion de la recherche d’un règlement . D’autres vont jusqu’à ajouter que M. Ehud Olmert n’a pas dit son dernier mot et qu’il veut, jusqu’au bout, donner l’illusion qu’il cherche à aboutir à un règlement.
Mais qui réglera un jour ce problème de co-existence entre Juifs et Arabes, entre Israéliens et Palestiniens ? Et a quand remonte cet antagonisme ? Ernest Renan écrivait au XIXe siècle qu’Israël était une tribu arabe (mais non musulmane !) et que Mahomet lui-même a manqué de devenir chrétien… Quoiqu’il en soit, ce conflit n’est pas simple. Les Arabes considèrent que les Juifs n’ont rien à faire dans ce coin de la planète et les Israéliens considèrent (à juste titre !) qu’ils sont chez eux et que leurs voisins sont l’essence de la duplicité…
Au rythme où vont les choses, et contrairement à ce qu’on croit généralement, le temps ne travaille pas contre les Israéliens. Plus cela va et plus ils gagnent du terrain et recouvrent une souveraineté, perdue depuis près de vingt siècles, sur leurs anciens territoires. Cette question territoriale n’est, au fond, pas la plus importante. Même Jérusalem que les Arabes appellent al-Qudsh (ce qui n’est traduction qu’une traduction arabe de l’expression hébraïque ha-Qodésh) ne devrait pas revendiquer trop l’attention des négociateurs : au fond, Jérusalem est là où l’on vient bien la placer ! Que les Juifs prennent la souveraineté sur tout Jérusalem, c’est normal, mais ils doivent laisser aux Arabes la haute main sur les lieux de leur culte. La même chose vaut des Chrétiens, secte judéenne qui s’est séparée du tronc principal mais qui se nourrit des mêmes racines.
Au fond, encore, les trois grands monothéismes devraient faire émerger une fraternité retrouvée, celle des fils d’Abraham. Même si historiquement et archéologiquement, Abraham n’a pas existé tel qu’on le dit ou tel qu’on le lit, il demeure une figure archétypale de l’harmonie universelle perdue. C’est elle qu’il faut retrouver, à tout prix, pour redonner aux choses leur vraie valeur…