UNE QUESTION D’HEURES…
On apprend qu’au moment où Israël reste encore à l’heure d’été, les arabes, eux, sont déjà à l’heure d’hiver. Est-ce seulement dû au mois d e Ramadan pour briser plus tôt le jeûne ?
On apprend qu’en plein Jérusalem, selon que l’on est à l’est ou à l’ouest, l’heure n’est pas la même ! Nous nous trouvons près de la porte de Damas : à droite, au même moment, il est quinze heures et à gauche, il est quatorze heures. Que l’on se rassure, cela ne durera que quelques jours encore. Mais cela montre bien jusqu’où peut aller l’absurdité, aussi courtelinesque que kafkaïenne…
Nous avions tous, au lycée, appris le fameux texte de Pascal qui se terminait par vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà. Mais l’heure !!
Cela montre bien la profondeur de la désunion entre deux peuples, deux religions, deux cultures. Ne pas avoir la même heure, c’est refuser de vivre le même temps, les mêmes instants. ET c’est pourtant nos vies s’écoulent, notre existence qui rétrécit, quelle que soit notre façon de décoder le temps.
Mais le temps vécu, la durée, est autre que le temps que nous indique le cadran de notre montre. Aristote nous enseigne dans le livre VIII de la Pysique que le temps est inséparable du mouvement dont il est le nombre. C’est-à-dire qu’il le mesure. En fait, au plan absolu, le temps n’existe pas : c’est la conscience humaine qui le crée en le mettant en relation avec elle.
Quand on pense que cela peut se produire au sein sein même de la ville sainte, cette disparité d’heures, on se demande si D- n’aurait pas mieux fait des se révéler ailleurs…