LES PHOTOS DES TALIBANS MEURTIERS, REVÊTUS DES UNIFORMES DE LEURS VICTIMES…
Je ne suis pas certain que les journalistes de Paris Match, partis à la rencontre des talibans qui ont attaqué les parachutistes français, aient été bien inspirés.
Je ne crois pas que le droit à l’information puisse battre en brèche si gravement le deuil des familles et leur droit à la pudeur et au respect.
Je ne crois que le droit à l’information à tout prix puisse réduire au silence la douleurs digne d’une mère qui reconnaît la montre-bracelet de son fils tué au combat. Laquelle se demande ce qu’on a bien pu faire à son fils, si on a pu l’approcher de si près…
Je ne crois pas que c’est servir l’information que de nous montrer des criminels revêtus des uniformes et des casques des soldats français morts pour la liberté et la démocratie. Ces jeunes hommes étaient en service commandé sous bannière de l’ONU qui demeure, jusqu’à nouvel ordre, la cour suprême du droit international.
Nous sommes en droit d’attendre de chacun, quel qu’il soit, un minimum de décence. Franchement, ce n’est pas bien. C’est même du voyeurisme cynique et entièrement déplacé. CE n’est pas ainsi que l’on fait une bonne presse.
L’information oui, le scandale garanti, non.