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ENCORE LA RUSSIE ET LA GÉORGIE

 

ENCORE LA RUSSIE ET LA GÉORGIE
    Voici une nouvelle petite note qui va stimuler l’imaginaire ou l’ingéniosité (qui sait ?) de quelques lecteurs asservis à la lecture de lignes qui ne leur plaisent pas nécessairement… Et pourtant, elles sont écrites après lecture attentive d’autres éditoriaux et concertations avec des diplomates et des analystes sérieux. Ceci pour l’humour, car il faut éviter de se prendre au sérieux.
    Le Figaro avec Alexandre Adler, le Monde avec Daniel Vernet, la presse suisse alémanique (Finanz und Wirtschaft) avec mon éminent collègue et ami Curt Gasteyger, tous reconnaissent d’une même voix que la situation est inquiétante, que M. Poutine rêve de restaurer la gloire et la puissance d’un système qui a vécu, et que les anciens satellites de l’ex-URSS ne rêvent que d’une chose : rallier l’UE et par là même intégrer l’OTAN puisque dans ce cas ils seront sauvés des griffes de l’ancienne puissance tutélaire…
    Les commentateurs reconnaissent aussi, il faut le dire justement, que l’on aurait pu affaiblir la Russie sans l’humilier. C’est vrai. On aurait pu aussi l’intégrer plus facilement dans le système des valeurs occidentales qui n’a pas qu’un libéralisme économique mais aussi un libéralisme (humanisme) yout court. C’est vrai.
    On aurait dû aussi faire comprendre aux Américains qu’il fallait s’abstenir de danser dans l’arrière-cour des anciens Soviets, de peur de les contrarier gravement. Il ne fallait pas tenter de parachever l’encerclement de la Russie. Le bouclier anti-missiles suffisait amplement. En une phrase, il fallait ménager la Russie qui n’a même plus les oripeaux d’une grande puissance.
    Ce ne fut pas fait… Je suis modéré dans mon jugement. Il faut lire le précédent article de Jean D’Ormesson de l’Académie Française qui a l’âge et l’expérience pour évoquer Munich en 1938 avec Chamberlain, Ribbentrop, Hitler et quelques autres… Je ne suis pas allée jusque là, mais à y regarder de plus près, ce sont peut-être les censeurs les plus implacables qui ont raison. Car le problème qui subsiste est toujours le même : comment faire partir les chars russes de Géorgie ?
    Prendre la défense de minorités auxquelles on a, au préalable, généreusement distribué des passeports russes, passe encore ; mais violer, pour ce faire, l’intangibilité des frontières, est inacceptable. L’Europe l’a dit solennellement . Qu’elle le mette à exécution.
 

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