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L’ATTENTAT DE DAMAS

 

 

L’ATTENTAT DE DAMAS
    Pour la seconde fois, le terrorisme frappe à Damas. Comme c’est étrange ! La première en date, je parle de l’attentat, ce fut contre un homme déjà extrêmement menacé et recherché par les services spéciaux de tant de pays européens, Imad Moughniyé. Ses assassins, un service probablement bien armé et solidement implanté en Syrie (en plein Damas !) a pu opérer sans être inquiété : monter un explosif puissant dans le moteur du véhicule du terroriste du Hezbollah, sans que celui-ci, pourtant spécialiste de la sécurité de son mouvement et de ses chefs, ; ne se rende compte de rien.
    Cet attentat dont on n’a jamais retrouvé les auteurs a été suivi, peu après par la mise à mort d’un général syrien, proche du président Assad. Sans que les deux attentats n’aient entre eux de lien apparent…
    Maintenant, c’est un camion portant plusieurs centaines de kilos de charge explosive qui percute l’immeuble de services de sécurité de Damas… C’est quand même étrange car le modus operandi rappelle immanquablement al-Quaida. Que cette organisation prenne pour cible le régime syrien est absolument nouveau. Plusieurs hypothèses ne sont pas à écarter : soit les terroristes se sont rendus compte que les Syriens sont en train de changer de camp et négocient sérieusement avec Israël et l’Occident, isolant gravement Téhéran et ses alliés terroristes dans la région, soit les amis de Moughniye se sont rendus compte que quelque chose clochait dans la mort violente de leur ami et que les services spéciaux de Damas y étaient pour quelque chose.
    Si cette hypothèse –car c’en est une et rien de plus- est la bonne, alors ils se sont vengés en frappant ceux qui avaient frappé ou laissé frapper leur ami…
    En tout état de cause, une chose est sûre : Depuis que Damas négocie avec Israël et que Nicolas Sarkozy a inauguré sa politique euro-méditerranéenne, les bouleversements dans la région se succèdent dans la région à un rythme effréné. Et les changements d’alliance aussi.
    Un dernier point : la similitude de l’attentat d’’aujourd’hui avec celui commis il y a près de 30 ans contre les troupes occidentales à Beyrouth : bilan, près de 300 morts. Le modus operandi est le même  Mais à ce moment là les assaillants étaient les amis de … Damas.
   
   
 

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