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JOURNALISME ET ETHIQUE

 

JOURNALISME ET ETHIQUE
    Ils sont nombreux, ceux qui pensent qu’informer est un métier comme un autre. Ils sont plus nombreux ceux qui brocardent les journalistes en stigmatisant leur manque de formation et donc d’information, leur traitement raide de sujets graves et leur incurie générale. Je pense, pour ma part, qu’ils ne méritent ni cet excès d’honneur ni ce surcroît d’indignité.
    Je crois tout simplement que dans cette profession qui touche toutes les autres, on n’a pas pris les dimensions exactes de ces répercussions. Même ceuxw qui ne lisent jamais le moindre livre de l’année parcourent un journal fût-il de mauvaise qualité. Même ceux qui s’informent guère par la presse écrite, regardent la télévision ou écoutent la radio dans leur voiture… Et ceux qui ne font rien de tout cela, se réfugient sur internet qui diffuse tout et n’importe quoi.
    Ce qu’il faut, ce sont des règles d’éthique. Et les compte rendus de la crise financière sont là pour le prouver, si besoin est. Si j’avais la cruauté d’archiver les déclarations des uns et des autres, de les comparer les unes aux autres, on verrait sans difficulté que beaucoup de journalistes étaient mal informés ou pas informés du tout, pire qu’ils parlaient de ce qu’ils ne connaissaient pas. Alors que faire ?
    Il faut renforcer les règles de déontologie dans les écoles de journalisme, mieux former les jeunes qui prendront la suite de leurs aînés. Car il faut comprendre que certaines informations renforcent le sentiment de malaise ambiant qui s’empare de chacun de nous lorsque nous lisons des commentaires qui ne sont pas exacts. Certains forums ou tables rondes pourraient provoquer une peur panique, des ruées vers les guichets des banques, le retrait de liquidités, brf potentialiser les effets de la crises alors que ceux-ci étaient encore dans un état de latence.
    Un exemple qui illustre bien mon propos : le regretté André Chouraqui, auteur d’un autobiographie intitulé L’amour plus fort que la mort (Robert Laffont) y relate une conversation  avec  Albert Camus, l’auteur de La peste.  Ce dernier demanda à Chouraqui comment se dit la peste en hébreu. Il répondit dévér  et ajouta que la même racine, différemment vocalisée, donnait le mot davar qui signifie parole. A quoi Camus répondit que cela prouve que la parole mal interprétée (mal vocalisée) donne la peste.
    Aux amis journalistes. A méditer par tous.
 

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