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SŒUR EMMANUELLE N’EST PLUS…

 

SŒUR EMMANUELLE N’EST PLUS…
    Le femme qui fréquentait toujours avec une grande joie nos plateaux de télévision et nos sudations de radio n’est plus. Elle s’est étiente hier , presque centenaire, toujours avide d’aider, de se porter au secours de l’autre, qul qu’il fût, peu importaient sa religion, sa couleur de peau etc… Une vraie disciple du Christ, cette femme issue de la bourgeoisie belge du début du XXE siècle.
    Le philosophe judéo-français Emmanuel Levinas  (quelle coïncidence, ils portent tous deux le même prénom !) parlai d’une très belle expression qui résume, selon moi, fort bien, l’attitude de sœur Emmanuelle : le souci des autres.
    Oui, le souci des autres ! C’est le plus bel aspect de la religion catholique ou chrétienne, malgré les croisades, les conversions forcées et tant d’autres choses qui n’émanent pas de l’amour prôné par l’Evangile.
    Vers la fin du XIXe siècle en Allemagne, certains théologiens catholiques et évangéliques parlaient du Sozialchristentum, du christianisme social, qui faisaient de cette grande religion un mouvement animée d’une vision et porteur d’un projet de portée universelle .
    Ce que sœur Emmanuelle incarnait, c’était cette doctrine de l’entre aide, du secours porté aux plus faibles.  A ce titre, elle appliquait les exhortations des grands prophètes du VIIIe siècle avent l’ère chrétienne, Amos et Isaïe notamment, ce dernier recommandant de tendre sa nourriture à l’affamé, de vêtir celui qui est dénudé etc… Bref de voir en l’Autre un autre soi-même.
    Au lendemain de la seconde guerre monde mondial, en réfléchissant sur l’essence de son propre moi, alors que sa famille avait été exterminée en Lituanie, Lévinas dira : mon moi, ce sont les autres.  Cette phrase est tellement utopique au point d’en devenir inapplicable ! Mais elle est si belle…
    Cette femme voyait en l’Autre un autre moi-même, sur le visage duquel on pouvait discerner et lire les lignes de reconnaissance de la créature de Dieu.
    On ne peut qu’implorer le Seigneur pour qu’il accueille dans sa miséricorde infinie l’âme de la défunte. Son œuvre lui survivra.
 

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