LES PRISONS FRANÇAISES : LA SONNETTE D’ALARME…
Si cela devait se poursuivre, ce serait une véritable épidémie ! On se rapproche des cent suicides depuis le début de l’année dans les prisons françaises. Qu’est-ce qui pousse les détenus, jeunes et moins jeunes, à mettre fin à leurs jours ? Certes, la privation de liberté n’est jamais amusante, les conditions carcérales sont dures, le maintient en détention, surtout pour les longues peines, difficile à supporter. Quand un être humain sait, a conscience qu’il a de nombreuses années à passer derrière les barreaux, cela ne met pas nécessairement de bonne humeur ni ne rend optimiste.
Mais, comme disait Jacques Chirac les prisons ne sont pas des établissements trois étoiles. Les délinquants qui commettent des délits, notamment graves, doivent purger la peine à laquelle les tribunaux les ont condamnés. Pas de délit, pas de peine d’emprisonnement.
Naturellement, tout le monde est d’accord sur ce point, mais il faut trouver une solution pour les prisons ne deviennent pas un lieu où l’on meurt.
La personnalité de la garde des sceaux n’est pas en cause. Du moins, je ne le pense pas. C’est l’ensemble de la société qui se complexifie de plus en plus, c’est un maquis de textes toujours plus touffus, des magistrats toujours plus débordés et confrontés à des situations vraiment inextricables… Comment réussir à rendre la justice sereinement ?
Une large et profonde réflexion sur la condition carcérale s’impose. Ce n’est pas la première fois qu’on y pense. Il y eut tant de rapports mais il faudrait prendre le mal à la racine et faire un plan au moins décennal. Sinon, ce seront des ustines.
L’honneur de la justice française est à ce prix.