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LES ELECTIONS ISRAÉLIENNES

 

LES ELECTIONS ISRAÉLIENNES
    C’est désormais officiel, les élections législatives auront lieu en Israël au mois de février 2009. D’un point de vue purement objectif, on peut parler de l’insuccès (ne disons pas échec) de Madame Livni, Présidente de Kadima.  Elle n’est pas parvenue à convaincre les petits partis dont l’appoint était nécessaire pour former une coalition viable. N’épiloguons pas sur ces infructueuses tentatives et voyons plutôt comment les choses vont se présenter dans les prochaines semaines.
    La campagne électorale risque fort de réserver des surprises pour la raison suivante : comme les partis vont d’abord penser à eux-mêmes, les forces qui ambitionnaient de gouverner ensemble risquent fort de s’entre déchirer, notamment Kadima et le parti travailliste, qui, en principe, devraient être appelés à gouverner ensemble. Sauf à faire d’entrée de jeu une plateforme commune, une sorte de programme commun à l’israélienne, ces deux partis vont développer des thèmes électoraux différents. Cette division va probablement renforcer le likoud de Benjamin Nentayahu qui semble avoir le vent en poupe.  Ce dernier n’aura guère de mal à convaincre les partis religieux dont les voix sont cruciales. Or, ces partis ont généralement deux desiderata sur lesquels ils ne transigent jamais ; la question du statut définitif de Jérusalem et les allocutions familiales destinées à cette frange de la population qui a charge d’âmes et qui est en voie de paupérisation relative au sein d’une société israélienne touchée par la crise économique mondiale. Les préoccupations des partis religieux rejoignent en gros celles du likoud qui est partisan d’une durcissement face aux Arabes. Et les récents attentats en plein cœur de Jérusalem risquent fort de leur donner raison.
    Sauf retournement de la situation, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.
    Reste un dernier obstacle inhérent à la formation de Kadima en soi. Il s’agit d’un nouveau parti qui se veut centriste et qui n’a pas encore affronté de crise grave pouvant galvaniser ses troupes : le risque est que celles-ci se délitent. Et il n’ y a plus un Ariel Shraon dont le charisme et l’intelligence politique auraient changer la donne.
A qui la faute ? Au système de coalition en Israël. Avec une dynamique majoritaire mettant aux prises deux grands partis, la situation eût été autre.
    Madame Livni aura-t-elle la sagesse de laisser à un autre le soin de diriger le parti et de mener la campagne électorale ? J’en doute fortement.
 

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