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REQUIEM POUR LE PETIT MARC

 

REQUIEM POUR LE PETIT MARC
Aujourd’hui, je ne vous parlerai pas du nouvel élu américain, ni de la rechute de Wall Street, ni même de l’opération israélienne menée à Gaza contre des activistes du Hamas et qui coûté fort cher à ces derniers ; non, je veux vous parler de ce petit enfant de cinq, morts sous les coups et les méchancetés d’un beau père criminel et d’une mère, sa complice, voyant sans réagir, torturer le fruit de ses entrailles…
    Vous vous souvenez sûrement du petit Valentin auquel j’avais consacré un billet qui mourut lui aussi, faute d’avoir été protégé, quoique dans d’autres circonstances. Eh bien, j’ai honte, honte de voir que notre société si évoluée, si avancée, ne sait pas protéger ceux qui sont faibles, pauvres et ou trop jeunes pour pouvoir assumer leur propre défense.
    C’est la première fois que j’approuve fortement les réquisitions d’un avocat général, visiblement ému par le dossier qu’il a suivi mais qui a su maîtriser son émotion pour ne dire que le droit.  Il a dit que ce procès est le procès du silence, un silence qui a couvert les cris d’un petit enfant battu, martyrisé et qui ne demandait qu’à vivre dans son pays, chez lui, comme nous et comme nos enfants.
    La perpétuité a été demandée à l’encontre du beau-père de Marc, responsable de sa mort, de sa propre mère qui n’est pas intervenue, mais aussi des sanctions pénales fortes contre deux médecins qui n’ont pas dit grand chose alors que des dizaines de marques de sévices corporelles étaient nettement visibles sur le corps de l’enfant… Et aussi une assistante sociale contre laquelle une sanction pénale avec sursis a été demandée.
    Je me demande parfois si l’on ne devrait pas instruire les gens de leurs devoirs de père et de mère avant qu’ils ne fondent une famille. Je me demande aussi parfois dans quelle planète nous vivons. Mais quel mal peut bien faire un enfant de cinq ans ?
    Mais le père de Marc, son véritable géniteur, pourquoi ne voyait-il pas son enfant et pourquoi n’en prenait-il pas soin ? J’ai une pensée pour le frère aîné de Marc, âgé de neuf ans, qui assista, impuissant, au calvaire de son pauvre frère, jetant sur notre monde un regard de dégoût puisque nul ne réagissait. Mais mon émotion porte sur le petit Marc lui-même, ce petit ange qui a rejoint d’autres nages, et je lui demande pardon, pardon pour cette société indigne, pardon pour cette mère indigne, et pardon pour ce fou furieux de beau-père dont j’espère bien (qu’on me pardonne la dureté du mot de la fin) qu’il finira ses jours en prison dans, rongé par un remords qui ne connaîtra jamais de terme.
   
 

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