LE PS ? FIN DE PARTIE
L’un des amis socialistes, maniant l’ironie à défaut de jongler avec le désespoir, me disait, au sujet du congrès de son parti : on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. En effet, ou d’une mauvaise, c’est, hélas, plus courant.
Après avoir monopolisé toutes les chaînes de télévision, le PS a étalé au grand jour ses divisions internes et ses luttes intestines. J’ai trouvé pathétique le discours de Madame Aubry. Il est vrai que cette dame joue son avenir. Elle a déjà été supplantée par Ségolène Royal lors des élections présidentielles et, au fond, c’est sa place même, au sein de ce parti qui est en train de se décider. Or, il est presque sûr qu’elle ne l’emportera pas car la composition sociologique du PS n’est plus celle qui avait, jadis, applaudi aux 35 heures.
Mais le grand perdant de la confrontation, celui qu’il faudrait mettre en accusation devant la commission éthique du parti, c’est, sans contredit, le ci devant premier secrétaire. Il part en laissant derrière lui un champ de ruines. Lui, au moins, a fait l’unanimité. Personne n’a osé demandé son maintien ni la prolongation de son mandat. Et je laisse de côté ce flot d’inélégances à l’égard d’une personne qui a été si proche de lui durant toutes années. Et ce n’est pas un argument ad hominem…
Tout de même avoir dirigé (pour ainsi dire) un parti durant si longtemps, et partir su tel constat d’échec. Mais soyons juste : même si l’homme n’était pas à la hauteur de la mission qui fut la sienne, ce parti, depuis la mort de Fr Mitterrand et le départ de Lionel Jospin n’a pas retrouvé sa cohésion. Trop de gens y cohabitent qui n’ont plus rien à se dire. Je ne souhaite pas son démembrement (de route manière je ne suis pas socialiste) mais la force a besoin d’une force social-démocrate apte à assumer de grands projets. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
C’est sûrement Madame Royal qui l’emportera ; et alors, le PS verre une cohorte de déçus le quitter. Ou alors…