SEGOLENE ROYAL SERA TRES PROBABLEMENT LA PROCHAINE PREMIERE SECRETAIRE DU PS
Le PS est peut-être en train de réussir sa mue. L’ère des éléphants du PS est révolue. La vieille garde, héritière des dons de François Mitterrand, est définitivement écartée. Cela aura pris du temps mais on peut dire que ce travail de salubrité (idéologique et morale) a été mené à bien. Et ce sera une femme qui l’aura fait. La grande victoire est aussi de mettre un terme aux 11 années de l’ère Hollande : j’ai entendu ce matin tôt un fidèle lieutenant marseillais de M. Royal dire qu’au PS il faudra tout changer du sol au plafond…
Avec un peu plus de 43% Me Royal distance nettement son adversaire Me. Aubry qui bénéficie du report (demandé) des voix de M. Hamon. Mais comme pour M. Delanoë, cela n’a pas suffi. Mathématiquement, la Maire de Lille aurait dû franchir la ligne d’arrivée si le report des voix s’était effectué de manière massive, or, force est de constater que la présidente de la région Poitou Charente est arrivée en tête. Mais cela ne suffit pas ; les socialistes, fidèles à leur culture, veulent éliminer celle qui porte leurs espoirs aux yeux de l’opinion.
Mais même si Me. Royal est élue demain matin (comme c’est très vraisemblable), les vrais problèmes ne feront que commencer. D’abord, si sa concurrente réalise un bon score, par exemple 4O%, cela fera une minorité difficile à gérer. Ensuite, que feront les partisans d’une autre ligne, opposée à celle de la nouvelle première secrétaire ? Ils partiront sûrement. Cette clarification sera peut-être un gain, une victoire pour la France.
Naîtra alors un grand parti social-démocrate à la française, une entité politique qui a toujours manqué à ce pays, pris dans les rets d’une excessive bi-polarisation : entre l’ultra-gauche et la droite sans complexe, il n’y avait rien. Le PS nouvelle manière se recentrera donc, il sera plus au centre. Les alternances, si elles venaient à se produire, seraient donc moins violentes.
Reste out de même l’essentiel : battre l’UMP aux prochaines élections présidentielles. Et ça, ce n’est pas gagné.