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LA MORT EN FACE…

 

LA MORT EN FACE…
    Je n’ai pas hésité longtemps ce matin avant de choisir le thème de mon présent papier: il s’agira de cette mère de quatre enfants, atteinte d’un cancer généralisé et à laquelle les médecins ne donnent pas plus de quelques semaines de vie… Cette femme admirable a décidé d’organiser le vie de ses chers enfants avant sa disparition. Elle a donc trouvé une famille d’accueil et s’est assuré que les enfants ne seront pas séparés.  Quand je l’ai entendu parler hier soir sur Antenne 2, il y avait quelque chose d’irréel dans cette voix qui allait s’éteindre à tout jamais, passer à l’éternité mais qui, tout de même, parlait avec un certain détachement de l’avenir de ses enfants.
    Que dire ? De quoi parler ? De l’amour maternel, symbole de l’altruisme absolu ? De la mort qui ouvre sous nos pieds un abîme insondable ? De Dieu ? De la cruauté de la providence ou de son absence scandaleuse puisqu’elle permet que de jeunes êtres soient, à un âge si tendre, privés de leur mère ? Je ne sais ;
    Ce que je note, c’est que nous vivons à une époque absolument différente de toutes qui nous ont précédés. Généralement, ceux qui vont mourir préparent un testament, répartissent leurs biens et leurs avoirs entre leurs héritiers et mettent leurs affaires en ordre. Là, c’est du vivant qu’il s’agit : une mère consciente que la maladie va la séparer d’êtres qui ont besoin d’elle, veille à ce qu’ils aient un même foyer, une seule et même famille, et tient à ce qu’ils ne soient pas séparés. D’ailleurs, la fille la plus jeune, a déjà rejoint sa nouvelle famille afin de réduire au mieux les souffrances d’une réinsertion.
    L’amour d’une mère, on le sait, peut aller jusqu’au sacrifice de soi, à l’abnégation totale. Mais dans le cadre de notre société actuelle, je redoute une déshumanisation rapide des liens humains. Je souhaite aussi que l’on puisse enfin vaincre cette maladie qui ravage les familles. Et aussi qu’il nous permis de rendre hommage à cette mère qui, loin de s’apitoyer sur son sort, loin de penser à elle, prépare post-mortem, l’avenir de ses enfants.
 

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