INTÉGRER LES IMMIGRÉS DANS LEUR NOUVEL ENVIRONNEMENT SOCIAL ET CULTUREL
Le discours du président français dans l’amphithéâtre de l’Ecole polytechnique a tenu ses promesses ; il recommande une aide massive à la promotion de ce qu’on nomme (assez improprement, selon moi) la diversité. Les statistiques montrent que les élèves admis dans les classes préparatoires aux grandes écoles se recrutent le plus souvent (voire dans leur écrasante majorité) parmi les classes aisées de la population. Or, on voit se constituer, autour des grandes villes, notamment, de véritables ghetti où sont confinés toutes sortes de gens, et probablement des garçons et des filles, largement doués, mais que leurs conditions de vie matérielle ne destinent pas à de grandes carrières. Si j’ai bien compris la philosophie du discours présidentiel, c’est bien cela : aider les jeunes des quartiers difficiles à s’en sortir.
Il ne s’agit plus de montrer ceux qui sont différents, de manière visible ou invisible, de promouvoir sur la base de critères ethniques ou religieux, mais d’aider, voire de dénicher des talents, condamnés, faute de mieux, à s’étioler dans un environnement peu valorisant.
Ainsi présenté, ce projet ne peut que susciter l’adhésion de tous. Et comme les idées ne suffisent pas à accélérer les mutations sociales, le président a nommé un commissaire à l’égalité des chances, un homme qui a fait ses preuves dans le secteur des affaires et qui semble connaître les choses de l’intérieur.
Il est encore trop tôt pour demander à cette personnalité de l’immigration les grandes lignes de son action, mais il faut savoir que le président en attend beaucoup. Or, il semble qu’il ait été un peu déçu par la lenteur du plan concernant les banlieues, un secteur qui recoupe assez fortement les compétences du nouveau venu.
Attendons de voir et souhaitons un grand succès à cette nouvelle tentative de changer les choses. Mais n’oublions pas la fable de La Fontaine :Aide toi et le ciel t’aidera…