LA TRÊVE ( DES DEUX CÔTÉS) FUT DE BIEN COURTE DURÉE…
On voit de voir à la télévision la visite de Benjamin Netanyahu à Ashkelon vers 13h 15, heure israélienne : le chef de l’opposition a dû s’abriter car deux missiles furent tirés sur la ville au même moment par le Hamas, alors que la trêve n’avait qu’une heure de vie… On imagine quelles pensées ont pu traverser son esprit et ce qu’il fera quand il sera premier ministre.
Plus inquiétante encore est la décision du cabinet de sécurité israélien de voter pour la phase trois de l’offensive terrestre qui devrait, selon la presse, s’étendre à toutes villes de la bande de Gaza. L’agenda militaire de Tsahal est de plus en plus clair : cette fois devrait être la dernière : plus aucune roquette ne sera tolérée, semble-t-il
On croit rêver : dans cette région, même au moment où l’on pense aller vers un apaisement, c’est le contraire qui se produit. Je le dis et le répète, Nicolas Sarkozy était fondé à dire que l’attitude du Hamas était irresponsable. Au lieu de chercher l’entente et l’apaisement, il a fait creuser des dizaines de tunnels sous les 14 km qui séparent la zone de la frontière égyptienne, ce qui explique l’acharnement des Israéliens dont la patience est à bout.
Un philosophe français a dénoncé dans un article ce soir, dans un grand quotidien national, la disproportion de la réaction israélienne. C’est gentil, mais a-t-il entendu les plaintes des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards, pris sous le feu inopiné des missiles aveugles du Hamas : entre 15 et 60 secondes pour se trouver un abri , sinon il faut prier !
Que se passerait-il si une entité ennemie bombardait communément Strasbourg, Lille ou Nice ?
Il est regrettable de voir la cécité volontaire et le leurre de soi du Hamas qui s’est imaginé pouvoir tenir la dragée haute à Tsahal. Le Hamas devrait cesser ses tirs de missiles, les Israéliens seraient tenus de le constater et de ralentir leur offensive au lieu de l’étendre. Malheureusement, il n’y a pas de pensée politique à Gaza : chacun sait que lorsqu’on commence une guerre, il faut savoir déjà quand on va l’arrêter. Cela s’appelle de la stratégie. Une pensée militaire conséquente et cohérente.
Voyant que ma précédente prière n’a point été exaucée, je rappellerai la phrase géniale d’un calife de Bagdad au IXe siècle Haroun al-Rachid : al kiyyassa wa)l fehama yaghlaboun harakat al-harb : le politique et la sagesse viennent à bout des machines de guerre
Est-ce valable partout dans le monde, sauf au Proche Orient ? Y a –t-il tant de haine entre Israël et Ismaël qui ont pourtant le même père Abraham ?