LA GUERRE TOUT COURT ET LA GUERRE DES IMAGES
C’est vrai que toute guerre se gagne aujourd’hui, d’abord à la télévision et dans les radios ainsi que dans les journaux. Tous les spécialistes de la communication vous le diront. Mais tous les observateurs lucides remarqueront que le choc initial de ces photos parfois truquées (mais pas toujours) disparaît lorsque l’on prend le temps de la réflexion… En revanche, dans l’intervalle, le mal est fait.
Il demeure que les trêves doivent être respectées, voire même prolongées afin de permettre aux civils de se ravitailler, de se calmer et de se préserver. Les Israéliens ne sont pas imperméables à ce genre d’arguments et veulent bien respecter les règles humanitaires… Alors pourquoi ne le font-ils pas ?
Ils justifient leur attitude par l’habitude du Hamas de se cacher dans les écoles, les bâtiments de l’ONU, les lieux de culte, lez zones densément peuplées par les civils à partir desquelles ils n’hésitent pas à bombarder d’autres civils –israéliens, cette fois- s’attirant aussitôt une réplique de Tsahal qui repère immédiatement les sources de feu qu’il neutralise . Du coup, le Hamas alerte la presse et signale des atteintes au droit des gens… C’est un cercle vicieux dont on peut sortir.
Souvenez vous des Palestiniens qui, encerclés par Israël du temps d’Arafat, s’étaient retranchés dans l’église de la Nativité… Tsahal met en avant toutes ces raisons pour souligner les gens du Hamas se mêlent à la population civile, se cachent dans les locaux de l’ONU ( à l’insu des fonctionnaires de cette dernière)…
Vous voyez, on n’en sort pas : les uns viennent pour annihiler des forces ennemies, d’autres disent qu’ils useront de tous les moyens pour continuer de frapper et tenter de survivre. Franchement, je ne vois comment cela s’arrêtera.
Aux dernières nouvelles, il semblerait que Tsahal détruise systématiquement les tunnels de Philadelphie (la zone frontalière avec Rafah ; l’Egypte porte une grande part de responsabilité pour ne pas avoir détruit elle même ces circuits de contrebande d’armes. Aujourd’hui, Tsahal accomplit ce travail lui-même. C’est dur, c’est vrai, c’est même implacable. Mais comment faire ? Le Hamas qui ne va plus représenter grand chose après cette guerre, ferait mieux de sauver ce qui peut encore être sauvé et reconnaître que personne ne se porte à son secours.
Il devrait le faire pour se sauver et sauver la paix et la sécurité des Palestiniens qui ont commis l’imprudence de le suivre dans une impasse. Après tout, Mahmoud Abbas a une carte importante à jouer qui devrait mener à un accord complet dans un avenir que tous souhaitent très proche…
Mais encore une fois ; la raison l’emportera-t-elle enfin ?