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GAZA : UN CONFLIT QUI CHANGE DE NATURE…

 

 GAZA : UN CONFLIT QUI CHANGE DE NATURE…
    Dan cette course effrénée à l’information, où chaque nouvelle nouvelle (sic) ne garde sa fraîcheur que quelques courts instants, les journalistes ne peuvent pas (et qui le leur reprocherait) analyser en profondeur le sens, la signification profonde des faits qu’ils rapportent. C’est bien d’annoncer des faits bruts, précis, sans commentaires, mais on s’y perd au bout d’un certain temps et, à la langue, on en oublie même les origines du présent conflit. J’en veux pour preuve le fait suivant : depuis cinq ou six jours déjà, la vague de froid en Europe a ravi la première place au conflit armé du proche Orient ; la crise gazière passe désormais immédiatement après et aujourd’hui sur certaines chaînes françaises, c’est l’inauguration du nouvel hôpital civil de Strasbourg qui fait la une. Même le journal Libération qui n’est pas tendre parle d’une carte du froid en France… C’est dire combien l’avalanche d’informations à chaud finit par lasser.
    Après ces brèves remarques préliminaires, j’en viens au changement de nature du conflit : un fait marquant, de moins en moins relevé par nos informateurs, retient mon attention : l’assoupissement volontaire et complet du monde arabo-musulman qui est très divisé et qui a fini par comprendre que l’existence d’un Hamas fort dans la région constituait une dangereuse tête de pont de l’Iran. L’Iran, voilà le dénominateur commun du conflit, tant en Palestine, qu’au Liban et à Gaza.
    J’ai écouté un analyste sérieux parler de cette évolution ; il notait avec pertinence que les Iraniens rappellent à Obama (ce naïf qui entendait leur parler, ignorant tout des visées profondes de leur direction actuelle) qu’ils sont incontournables, qu’il doit compter avec eux en Irak, en Afghanistan et au Proche Orient. Ce fait mortifie les Arabes, lesquels acceptent de ce fait la sérieuse correction militaire que les Israéliens administrent présentent au Hamas à Gaza. C’est-à-dire à l’Iran à travers le Hamas : car d’où vient tout cet argent utilisé pour renforcer les arsenaux du Hamas à Gaza, région qui ne vit que grâce à l’aide internationale (ONU et UE) depuis près d’un demi siècle) ; si ce n’est de l’Iran ? Qui avait donné de l’argent au leader chiite libanais pour soi-disant reconstruire les maisons détruits du Liban sud ? Quoi qu’on fasse, par quelque bout que l’on prenne le problème, on se retrouve face à l’Iran…
    Même ceux qui réclament un cessez le feu à l’ONU n’y croient pas. Même Obama cessera  de s’exprimer comme il le fait , lorsque le 21 janvier au petit matin, installé dans le bureau ovale, les généraux de l’US Army et les chefs de la CIA lui mettront sous le nez quelques rapports et cartes d’état-major, décrivant la situation dans le monde, telle qu’elle est réellement.
    Un dernier mot sur l’offensive en cours : contrairement à ce qui s’est passé il y a deux ans où Israël (pour des raisons mystérieuses) n’a pas frappé fort, l’offensive actuelle fut mûrement réfléchie : si l’on reprend certaines déclarations de M.M. Olmert et Barak, on réalise que Tsahal avait ses plans et n’attendait que l’ordre d’y aller pour agir. Enfin, un vrai héros à la ête du ministère de la défense a donné des objectifs précis à l’armée : détruire l’infrastructure politico-militaire du Hamas (donc saper l’influence de l’Iran aux frontières d’Israël et de l’Egypte, deux alliés objectifs en la matière) , neutraliser l’équipe dirigeants et retrouver le jeune Gilad, grâce à des rapports de l’intelligence militaire qui dispose de relais sûrs sur place.
    Si l’on fait bonne exégèse des déclarations de M. Olmert de ce matin, on comprend bien que Tsahal ne cessera ses attaques que lorsque les objectifs seront atteints…
    Encore un point : si le monde arabe avait été uni et fort, s’il parlait d’une même voix, nous n’en serions pas là : on aurait imposé au Hamas une ligne véritablement politique, on aurait contraint les Palestiniens à l’union, et on aurait enfin procédé au décollage économique de cette région de Gaza dont personne ne veut. Songez qu l’Egypte qui a de gros besoins d’argent a refusé un pont d’or quand on lui a proposé de prendre en main l‘administration de Gaza…  Peur de la contagion de l’idéologie iranienne aux Frères musulmans et tant d’autres choses.
    Quelle impuissance ! Nous nous trouvons pris dans un engrenage implacable. Il faut souhaiter que ce soit la dernière fois. Ma conclusion est paradoxale : il nous fait un monde arabe plus fort, plus intelligent et plus uni. Et surtout plus clairvoyant : vouloir détruire Israël est un mythe qui coûte cher.
 

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