L’IRAN ET LES ISA DU PRÉSIDENT OBAMA
Assez injustement il faut bien le dire, l’interview du président américain donnée à une chaîne de télévision arabe et destinée à une adresse au monde musulman, est presque passée inaperçue. C’est bien dommage. Car l’avenir du monde dans son ensemble ne dépend, certes pas exclusivement, des relations avec cette partie de l’humanité, mais, dans une mesure relative, il doit en tenir compte.
L’IRAN ET LES ISA DU PRÉSIDENT OBAMA
Assez injustement il faut bien le dire, l’interview du président américain donnée à une chaîne de télévision arabe et destinée à une adresse au monde musulman, est presque passée inaperçue. C’est bien dommage. Car l’avenir du monde dans son ensemble ne dépend, certes pas exclusivement, des relations avec cette partie de l’humanité, mais, dans une mesure relative, il doit en tenir compte.
Dans ce contexte, le président américain a fait une ouverture destinée à avoir des relations normales avec l’Iran. La réponse du président iranien actuel est, au choix, navrante ou décevante. Le président américain s’est opposer, en guise de réponses, une série de conditions, les unes plus étonnantes que les autres : retrait des troupes américaines de toutes les régions du monde, arrêt du soutien des USA à Israël, présentation d’excuses au peuple iranien etc… Et voilà Monsieur Obama rattrapée par l’extrême complexité des affaires de ce bas monde…
Le monde occidental ne pourra pas rester longtemps dans cette posture face à un Iran qui semble avoir tourner le dos aux nations civilisées. Certes, des élections se préparent dans ce pays. Mais l’actuel chef d’Etat a annoncé son intention de se représenter. Sa réélection serait une nouvelle assez préoccupante pour son pays et pour le monde. Tous les experts sont unanimes à prédire une année 2009 plus dure pour l’Iran que pour le reste du monde : il y a d’abord l’assèchement du circuit du crédit international et la surveillance des activités de la principale banque iranienne… A cela vient s’ajouter une chute brutale des cours du pétrole. L’Iran, pays producteur mais largement dépourvu de vraies capacités de raffinage, devra donc importer du produit utilisable par ses automobilistes et son industrie… Enfin, la chute des entrées de l’or noir compromet déjà gravement la réalisation de projets industriels. C’est tableau assez sombre qui se développe sous nos yeux.
N’existe-t-il pas une alternative à tout cela ? Quand un président de la plus grande puissance mondiale vous offre des perspectives de normalisation, ne devrait-on pas, si on est le pays visé, y répondre avec plus d’intelligence et d’esprit conciliant ?
Le monde évolue et il évolue vite. Les prévisions pour les prochaines années laissent entrevoir une planète qui va se développer bien plus en Asie, en Amérique, en Europe et en Russie que dans d’autres parties du monde. Il est tentant pour les puissances technologiques très avancées de ne s’intéresser qu’à l’Asie avec ses milliards d’hommes et de femmes, dotés d’une mentalité travailleuse, pacifique et dépourvue de fanatisme religieux. Si cela se produisait, de nouveaux déséquilibres en manqueront pas de faire leur apparition, semant les graines de guerres de demain et d’après-demain : ne serait-il pas temps d’y remédier ?