INFORMATION OU INQUISITION ?
On peut s’interroger, ce matin, par exemple, sur la nature véritable de l’information dont on nous abreuve du matin au soir. Parfois, on a l’impression qu’il s’agit d’un pouvoir qui s’exerce à l’encontre d’adversaires politiques, mais de nouvelles objectives et vérifiées. La presse a tendance à devenir un pouvoir au lieu de rester un contre-pouvoi
INFORMATION OU INQUISITION ?
On peut s’interroger, ce matin, par exemple, sur la nature véritable de l’information dont on nous abreuve du matin au soir. Parfois, on a l’impression qu’il s’agit d’un pouvoir qui s’exerce à l’encontre d’adversaires politiques, mais de nouvelles objectives et vérifiées. La presse a tendance à devenir un pouvoir au lieu de rester un contre-pouvoir.
Vous comprenez bien à quoi je fais allusion : dans le premier pays du monde, un président, jeune et hélas inexpérimenté, avoue publiquement qu’il s’est «planté»… Et la presse mondiale, je dis bien mondiale, en fait ses choux gras… Un ministre célèbre dans le monde entier, voir courir sur son compte des rumeurs malveillantes orchestrées par des gens qui ne lui veulent pas du bien, et c’est la presse nationale qui, comme un seul homme, accumule questions et soupçons…
Seigneur D- ! Mais dans quel monde vivons nous ? L’information est devenue un jeu de massacre, les journalistes (certains d’entre eux) sacrifiant tout pour devenir des vedettes. Même la vie, l’honneur et la famille d’un homme, quel qu’il soit.
On connaît l’adage : calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… Que signifie tout cela ? Nous voulons une presse libre et indépendante, qui aide au développement de la vie démocratique, mais pas une chasse à l’homme, pas une presse inquisitoriale…
Il est vrai aussi, car il ne faut pas instruire à charge, que notre société a beaucoup évolué, que seules l’intéressent des nouvelles sanglantes, scandaleuses, horribles, d’où la montée en épingle des fais divers, même les plus sordides : le jour où nous éteindrons la radio et la télévision lorsqu’on nous donne de telles pseudo-informations, les choses iront mieux et cette presse ne pourra plus se développer.
Hélas ! Nous en sommes encore loin. Regardez l’interview d’hommes ou de femmes politiques à la télévision : ce ne sont pas des questions qui leur sont posées, mais pièges qui leur sont tendus. Le résultat est que toujours moins nombreux sont les honnêtes citoyens désireux de prendre en main la direction de la cité. Pourquoi ? Par ce qu’ils ne conçoivent pas la vie politique comme une chasse à l’homme. Et je n’évoque même pas l’excessive judiciarisation de la vie politique… Décidément, nous ne sommes pas sortis de l’auberge…
Très bonne journée, tout de même…