LA France ET LES BÉNÉFICES DE TOTAL
la crise et ses effets dictent aux gens parfois des attitudes et des commentaires assez irrationnels. J’ai pu entendre, ce matin même, les réactions des gens en France face aux bénéfices réalisés par Total. Cela ne laisse pas d’étonner : voilà une entreprise entreprise, certes, basée sur le sol français et paie ses impôts et dont les surplus font saliver d’envie les adeptes déclarés ou non du dirigisme économique. Qu’une entreprise fasse des profits, qu’elle génère des bénéfices, pour reprendre l’expression de Madame LAGARDE, quoi de plus normal. M. Jouyet lui fit écho ce matin en soulignant qu’il valait mieux être dans cette situation que dans le rouge.
LA France ET LES BÉNÉFICES DE TOTAL
la crise et ses effets dictent aux gens parfois des attitudes et des commentaires assez irrationnels. J’ai pu entendre, ce matin même, les réactions des gens en France face aux bénéfices réalisés par Total. Cela ne laisse pas d’étonner : voilà une entreprise entreprise, certes, basée sur le sol français et paie ses impôts et dont les surplus font saliver d’envie les adeptes déclarés ou non du dirigisme économique. Qu’une entreprise fasse des profits, qu’elle génère des bénéfices, pour reprendre l’expression de Madame LAGARDE, quoi de plus normal. M. Jouyet lui fit écho ce matin en soulignant qu’il valait mieux être dans cette situation que dans le rouge.
Mais voilà, le climat général dans l’Hexagone fait que les gens sont top habitués au soutien, voire à l’assistance de l’Etat. Nous n’y reviendrons pas car cela est trop connu. Mais il faut tout de même se rendre que nous ne sommes pas seuls au monde. Les actionnaires de Total ne sont pas exclusivement français et je ne sache pas qu’un gouvernement puisse, sur un coup de tête, décider pour une entreprise privée. D’un petit clic, l’entreprise pourrait délocaliser à Genève ou dans les îles Caïman… un paradis fiscal comme un autre.
Le président de la République française avait très finement suggéré la règle des trois tiers : un tiers pour les actionnaires qui apportent les capitaux, un autre pour les salariés et un dernier pour les investissements. Mais voilà Total a besoin de beaucoup plus pour ce dernier tiers et nul ne saurait décider à sa place.
Ce qui explique cette réaction, en plus, pour une large part, de la mentalité des Français, c’est évidemment la crise. Mais si un minimum de civisme existait et pouvait imposer pacifiquement ses vues, la direction de Total dirait d’elle-même qu’elle est disposée à prendre des mesures… Mais comme chacun sait, les valeurs morales ne sont point cotées en bourse… Et pourtant, elles, elles n’auraient occasionné aucun effet nocif qui fait vaciller toute notre vie économique/