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Richard WILLIAMSON hors d’Argentine

Richard WILLIAMSON hors d’Argentine
la nouvelle est tombée, annoncée par le ministre argentin de l’intérieur, en personne : l’évêque négationniste (quelle horreur, de voir ce titre si noble suivi d’une telle abomination), sommé de quitter le pays où il est censé apporter la parole d’amour du Christ ! La décision aurait dû être prise beaucoup plus tôt, mais il vaut mieux tard que jamais

 

Richard WILLIAMSON hors d’Argentine
la nouvelle est tombée, annoncée par le ministre argentin de l’intérieur, en personne : l’évêque négationniste (quelle horreur, de voir ce titre si noble suivi d’une telle abomination), sommé de quitter le pays où il est censé apporter la parole d’amour du Christ ! La décision aurait dû être prise beaucoup plus tôt, mais il vaut mieux tard que jamais.
l’exemple argentin donnera certainement de bonnes idées à d’autres. Certains milieux informés s’étonnaient qu’aucun tribunal, doté pourtant d’une sorte de saisine universelle, n’ait pas pensé à instruire un dossier contre cet évêque, alors que le négationnisme dans presque tous les pays, exceptés, certains pays en guerre avec Israël, considèrent cette attitude comme un délit pénal.
On n’a pas assez mis en opposition les déclarations de cet évêque avec le message de l’Evangile. Laissons de côté l’origine juive de Jésus dont on s’interroge sur le sort, si, de son temps, des Nazis avaient sévi : que lui serait-il arrivé ? Ou comment aurait-il réagi si sa propre famille avait été décimée…
En fait, ce qui frappe dans toute cette affaire, c’est que, dans certains secteurs marginaux de l’Eglise catholique romaine, survit cet esprit passéiste qui n’accepte toujours pas que les juifs refusent le message chrétien. Qu’on nous comprenne bien : le message chrétien est beau et bon pour les Chrétiens, il apporte la paix, l’amour et le salut au monde.
Mais il n’est pas seul. L’époque où l’on pensait que hors de l’Eglise point de salut (apocryphe célèbre, à la vie très dure : extra ecclesiam non es salus) est révolue. En allemand, on le dit de manière plus crue : eine allein selig machende Kirche… En fait, certains de ces dignitaires ecclésiastiques considéraient que ce qui était arrivé aux juifs n’était qu’une punition divine, sanctionnant leur refus d’accepter le message du Christ. Un érudit des années trente, comme le Père Joseph Bonsirven (dont j’ai bien étudié le livre : Exégèse rabbinique et exégèse paulinienne) le pensait dans son pamphlet Sur les ruines du Temple)
On ne dira jamais assez que c’est là une criante contradiction dans les termes : comment croire que le Dieu bon et miséricordieux puisse punir des gens qui croient en lui, mais différemment de certains autres… C’est cet esprit, certes réduit à l’état résiduel, que l’Eglise catholique a certes combattu, mais sans l’éradiquer complètement. C’est à se demande pourquoi un milliard et demi d’hommes se sentent menacés par une petite poignée d’autres croyants qui n’atteignent pas même vingt millions d’âmes.
Comment dire, pardonnez leur Seigneur, mais entre temps l’évêque doit plier bagages. Le Vatican n’avait vraiment pas besoin de cela. Benoît XVI non plus, dont le crédit, hélas, a été sérieusement écorné, y compris en Allemagne dont la chancelière lui a dit fermement ce qu’elle pensait.

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