le dernier film de Clint Eastwood
Remarquable, ce film, d’une grande tendresse et d’un grande émotion. D’habitude, les films de la grande maturité portent préjudice à leur uateur. C’est un peu comme le matche de trop pour un boxeur, le livre de trop pour un écrivain ou le film de trop pour un acteur. Ici, c’est le contraire qui se produit. Ce film, Grand Torino, restera comme un chef d’œuvre de l’acteur-réalisateur-metteur en scène. Tout le film tourne autour de lui, il crève l’écran, les autres protagonistes ont une simple valeur documentaire d’accompagnateur. Ils accompagnent l’action mais ne la déterminent pas.
le dernier film de Clint Eastwood
Remarquable, ce film, d’une grande tendresse et d’un grande émotion. D’habitude, les films de la grande maturité portent préjudice à leur uateur. C’est un peu comme le matche de trop pour un boxeur, le livre de trop pour un écrivain ou le film de trop pour un acteur. Ici, c’est le contraire qui se produit. Ce film, Grand Torino, restera comme un chef d’œuvre de l’acteur-réalisateur-metteur en scène. Tout le film tourne autour de lui, il crève l’écran, les autres protagonistes ont une simple valeur documentaire d’accompagnateur. Ils accompagnent l’action mais ne la déterminent pas.
Voici un vieil homme, abandonné et incompris de tous, un vétéran de la guerre de Corée qui ne s’en est pas remis, ni de tout le reste, d’ailleurs, entouré (de très loin) par deux fils égoïstes dont les épouses lorgnent déjà un héritage qui sera bien maigre et qui, de toutes façons, leur échappera.
Cet homme, rugueux, raciste, xénophobe, qui honnit les gens de couleur, devenus ses voisins, bien contre sa volonté, témoigne soudain une affection et une tendresse qu’on n’aurait jamais soupçonnées chez lui. Dans ce coin perdu de l’Amérique, des gangs, des bandes rivales font la loi et entendent mettre le quartier sous coupe réglée.
Une partie de l’histoire récente des USA rattrape des classes moyennes qui n’y sont pour rien mais qui sont obligées de payer le prix des échecs de la diplomatie de leur pays. Des liens se tissent entre un vieillard irascible et raciste, xénophobe, et des membres de la famille asiatique voisine. Et il y a aussi le jeune curé qui ne désespère pas de percer la carapace irréligieuse de l’homme. Et comme dans tous les films américains, c’est la morale qui l’emporte. Ce qui me plaît. La valeur rédemptrice du pardon, de l’amour du prochain, des valeurs du travail et de l’effort sont bien là.
Mais la mort est omniprésente. On commence par un enterrement et on finit par un autre enterrement. Devons nous prendre au sérieux l’homélie funéraire du jeune prêtre ?
Allez vois le film pour en avoir le cœur net. J’oubliais : pas un nu, pas une scène d’amour, bien au contraire.
Un grand film, un très grand acteur.