Un infléchissement de la politique américaine au Proche Orient ?
La visite de Madame CLINTON au proche orient semble amorcer une nouvelle orientation de la politique des USA dans la région. Certes, le soutien indéfectible à Israël est maintenu et réaffirmé avec force. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? Mais tout de même, les Américains insistent sur la nécessité d’un Etat palestinien et sur l’arrêt de l’étendue des implantations en Cisjordanie. Ce sont deux points sur lesquels la nouvelle administration de M. OBAMA, risque de s’opposer au nouveau gouvernement israélien.
Un infléchissement de la politique américaine au Proche Orient ?
La visite de Madame CLINTON au proche orient semble amorcer une nouvelle orientation de la politique des USA dans la région. Certes, le soutien indéfectible à Israël est maintenu et réaffirmé avec force. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? Mais tout de même, les Américains insistent sur la nécessité d’un Etat palestinien et sur l’arrêt de l’étendue des implantations en Cisjordanie. Ce sont deux points sur lesquels la nouvelle administration de M. OBAMA, risque de s’opposer au nouveau gouvernement israélien.
Les question qui se posent sont graves et M. OBAMA est fondé à dire qu’il est urgent de trouver une solution viable et équitable au problème des Israéliens avec les Arabes qui les entourent. Mais tous s’obstinent à considérer le problème sous ses aspects économiques, sécuritaires et territoriaux. Personne ne veut prendre en considération l’aspect religieux qui a généré une haine recuite qui ne va disparaître du jour au lendemain. Si le gouvernement de M. Netanyahu, à venir, ne veut pas entendre parler d’un Etat palestinien, si ses partisans disent qu’il suffit de se fédérer avec les jordaniens qui sont palestiniens à 75%, c’est parce que personne ne fait confiance à personne. Si les Arabes cessaient de bombarder Israël et de diffuser leur haine des sionistes sur les ondes, les écrans de télévision et internet, ils créeraient un environnement mental autre, où la peur et la crainte de se voir exterminés quitteraient le cœur des Israéliens et généreraient un tout autre climat.
Assurément les autres aspects de la crise sont nécessaires et importants. Mais cet aspect de haine d’origine religieuse est toujours laissé de côté parce qu’on ne sait pas comment le réduire ni comment le mesurer. Or, il est primordial.
M. Netanyahu ne va avaler son chapeau ni enfouir son programme dans sa poche et mettre son mouchoir dessus. Il faudra donc qu’il trouve un modus vivendi avec la nouvelle administration. Est-ce possible ? Je le souhaite de tout cœur. Mais je ne fais guère d’illusions.
Déjà Bill Clinton qui avait une Envergure politique tout autre avait échoué et ce n’est pas faute d’avoir essayé. En ce temps là, M.M. BARAK et BENAMI avaient fait à Yasser Arafat les plus larges concessions possibles et celui-ci avait refusé de s’engager par crainte de remous dans son propre camp. Signe que dans le camp arabe on est loin de l’unanimité concernant Israël.
Alors que faire ? Je ne sais. Mais je peux déjà prévoir que les USA ne parviendront pas à imposer un changement et c’est dommage. L’envoi de deux émissaires américains à Damas est une bonne chose qui va dans la bonne direction. L’ouverture envers les Russes va aussi dans la bonne direction. Car il faut absolument à isoler l’Iran qui n’a rien à faire ni à Gaza ni au Liban. M. OBAMA y parviendra-t-il ? Il est déjà très occupé par la crise économique dans son propre pays et par la nécessité d’évacuer l’Irak et de renforcer sa présence en Afghanistan.
Aura-t-il la force de tenir au Proche Orient mais se rangera-t-il à lavis des experts qui lui disent presque tous que la situation dans cette partie du monde n’obéit jamais aux prévisions rationnelles ? Nous verrons bien. Mais, à ma grande surprise et joie, il va , semble-t-il, dans la bonne direction.