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LE DÉRAPAGE VERBAL DU LEADER DU LKP, ELIE DEMOTTA

LE DÉRAPAGE VERBAL DU LEADER DU LKP, ELIE DEMOTTA
Poursuites ou pas de poursuites ? On s’est souvent demandé comment avait surgi ce mouvement de protestation contre la vie chère en Guadeloupe, avec tant de revendications si ciblées, si bien organisées, au nez et à la barbe des autorités qui n’ont rien vu venir… Cinq semaines de grèves dures, une quasi-paralysie de l’île, des intimidations plutôt graves à l’encontre de ceux,  blancs ou noirs refusant de suivre les mots d’ordre… Tout cela jaillit comme par génération spontanée.

LE DÉRAPAGE VERBAL DU LEADER DU LKP, ELIE DEMOTTA
Poursuites ou pas de poursuites ? On s’est souvent demandé comment avait surgi ce mouvement de protestation contre la vie chère en Guadeloupe, avec tant de revendications si ciblées, si bien organisées, au nez et à la barbe des autorités qui n’ont rien vu venir… Cinq semaines de grèves dures, une quasi-paralysie de l’île, des intimidations plutôt graves à l’encontre de ceux,  blancs ou noirs refusant de suivre les mots d’ordre… Tout cela jaillit comme par génération spontanée.
Et pour couronner l’ensemble, bien que toutes les revendications fussent satisfaites, voici le même homme qui s’offusque de ce que le préfet de la Guadeloupe, qui est, jusqu'à nouvel ordre, l’autorité suprême de l’île, annonce la reprise du travail sans que lui, Elie Demotta ait au préalable donné son accord… Etrange, très étrange.
Mais le plus étonnant restait à découvrir ou à entendre. Stigmatisant à l’excès les descendants des colons originels, dits les Békés, qu’il traite souvent de néo-colonialistes et de descendants d’esclavagistes (comme si les fils devaient assumer les fautes des pères : voir le chapitre 18 d’Ezéchiel) le même porte-parole décrète que ceux des patrons blancs qui ne veulent pas appliquer les accords doivent quitter l’île.
L’homme vient de commettre sa première grande erreur, en plus de toutes les autres. Qu’on nous comprenne bien : l’île souffre d’un certain nombre de maux. Vie chère, monoculture, éloignement de tout, industrie et cultures locales négligées, appauvrissement etc… Il fallait y remédier pour que nos concitoyens ultra-marins, des Français comme tous les autres, bénéficient des mêmes avantages que tous. Mais qui doit droits implique aussi qu’il y a des devoirs.
En disant que ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, avec sa loi, doivent partir, le leader de la LKP a oublié que le territoire fait partie de la république et que ce n’est pas lui qui décide de l’expulsion de qui que ce soit. Il est regrettable, oui éminemment regrettable que ces revendications, à la base justes, aient pris cette tournure qui ne laisse rien augurer de bon. Un pas a été franchi qui place cette île, si belle avec des habitants si accueillants et si hospitaliers, dans un état que je préfère ne pas qualifier pour pas conjurer le sort..
L’autorité de l’Etat aurait dû être restaurée bien plus tôt. On n’a pas assez expliqué que les augmentations consenties l’ont été sans mûre réflexion. Car, bientôt, de nombreuses entreprises ne pourront pas supporter cette charge et devront fermer, donc licencier des travailleurs : allons nous renouer alors avec de nouveaux troubles ? J’espère que non.

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