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LE PAPE BENOÎT XVI ET L’INTERNET

LE PAPE BENOÎT XVI ET L’INTERNET
L’utilité, la performance, voir le caractère indispensable de l’inernet ne sont plus à démontrer : le dernier exemple en date en est, je pense, le discours du président Obama adressé à l’Iran par le truchement de l’internet. Plus qu’une simple lettre officielle ou une intervention télévisée, le passage par l’Internet touche le monde entier. J’ai bien dit le monde entier.
A contrario, lorsque le saint Père a commis cette incroyable bévue (révérence gardée) dans l’affaire Williamson, il a reconnu dans la lettre aux évêques du monde entier que s’il avait recouru à ce moyen de diffusion mondiale, il aurait été au courant des idées négationnistes de ce prélat.
Mais venons en au fond des choses, si je puis dire, car communiquer est bien, mais encore faut-il avoir des sujets sur lesquels on veut communiquer.

LE PAPE BENOÎT XVI ET L’INTERNET
L’utilité, la performance, voir le caractère indispensable de l’inernet ne sont plus à démontrer : le dernier exemple en date en est, je pense, le discours du président Obama adressé à l’Iran par le truchement de l’internet. Plus qu’une simple lettre officielle ou une intervention télévisée, le passage par l’Internet touche le monde entier. J’ai bien dit le monde entier.
A contrario, lorsque le saint Père a commis cette incroyable bévue (révérence gardée) dans l’affaire Williamson, il a reconnu dans la lettre aux évêques du monde entier que s’il avait recouru à ce moyen de diffusion mondiale, il aurait été au courant des idées négationnistes de ce prélat.
Mais venons en au fond des choses, si je puis dire, car communiquer est bien, mais encore faut-il avoir des sujets sur lesquels on veut communiquer.
Prenons le cas du pape dont vous savez bien que je le tiens en très haute estime, même si je considère qu’il a pris des positions que le public ne comprend pas pour deux raisons : soit parce qu’elles sont mal expliquées, soit parce qu’elles font apparaître l’église catholique en parfait décalage avec son temps.
Mais nul ne pourra constater qu’une telle parole est importante. Pour les uns elle est attendue, voire redoutée, pour les autres elle est parfaitement dépassée. Sans prendre part à ce débat qui ne pourrait engager que des prenantes à la controverse, je voudrais, de la manière la plus objective possible, rappeler que  le monde contemporain n’a aucune autre haute autorité spirituelle dont la parole est hors du temps, qui ne se plie pas à ses modes (lesquelles passent ou s’évanouissent) et se réclame de l’éternité. A part le pape, celui-ci ou un autre, peu importe, quelle autre voix avons nous pour nous délivrer le message de l’éthique. Le Dalaï Lama, peut-être aussi. Mais, tout m’inclinant très respectueusement devant le combat d’un héros qui lutte pour la survie de son pays et de ses compatriotes au Tibet, je dois bien constater que le nombre de ses fidèles est infime par rapport à ce que représente l’église catholique romaine.
Quelques décennies durant, notre sens moral a été anesthésié par l’arrivisme social, les progrès économiques (achat d’écrans plats, internet, vacances lointaines et exotiques au soleil, téléphonie mobile, vêtements de marque etc…) et les valeurs matérielles. La crise, qui donne l’impression de s’inviter pour longtemps, commence à nous rendre conscients du décalage entre les satisfactions matérielles et le bonheur véritable. Nous avions oublié l’immortelle harangue des anciens temps : L’homme ne vit pas que de pain… Il est vrai qu’un auteur satirique comme Monsieur de Voltaire avait éjouté : mais il en vit aussi… C’est indénibale.
Enfin, quand on voit ces foules (un peu plus de 100. 000 fidèles) se presser dans les apparitions et les messes publiques de Benoît XVI, on se dit que son combat serait mieux perçu s’il faisait un peu plus attention au décalage et s’il avait aussi égard à la souffrance et au malheur de ceux qui parfois prennent des décisions que l’Eglise, fidèle à son magistère, condamne ex officio : oui, la vie est sacrée, mais depuis des décennies les femmes ont repris possession de leur corps, veulent vivre une intimité qui ne dépende que d’elles et de personne d’autre ; oui, la vie est sacrée, mais comment laisser une enfant (j’ai bien dit une enfant) de 9 ans garder un fœtus, fruit d’un viol ? Et comment oser excommunier tout ce petit monde qui a, de près ou de loin, participé ou pris la décision de cet avortement, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom ?
Je croyais vraiment que l’église catholique avait opté pour la grâce et l’esprit contre la loi (Gesetz und Gnade). En latin, on dit, en parlant de la justice (fiat justicia pereat mundus) : que la justice soit le monde dût-il en périr. En hébreu : yqqob ha-din et ha-har. S’il le faut, la loi transpercera la montagne.
Veillons quand même à ne jamais transpercer les cœurs ; mettons y plutôt du baume.

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