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LES BIENVEILLANTES DE JONATHAN LITTELL

LES BIENVEILLANTES DE JONATHAN LITTELL
Chacun se souvient probablement du roman historique consacré à un sinistre personnage des camps de la mort Maximilien Aue, si adroitement décrit et analysé par Jonathan Littell qui obtint, grâce à lui, deux prix littéraires fort importants en France, le Prix Goncourt et le grand prix du roman de l’Académie Française.
Un récent article du Monde des livres revient sur cette célébrité d’un instant et s’interroge sur les ressorts d’un si grand succès de librairie : au moins 900 000 exemplaires vendus en France alors qu’en Allemagne, pays vraiment concerné et en Amérique, le succès fut nettement plus modéré. On nous parle même d’une traduction hébraïque qui semble avoir donné du fil à retordre au traducteur…

LES BIENVEILLANTES DE JONATHAN LITTELL
Chacun se souvient probablement du roman historique consacré à un sinistre personnage des camps de la mort Maximilien Aue, si adroitement décrit et analysé par Jonathan Littell qui obtint, grâce à lui, deux prix littéraires fort importants en France, le Prix Goncourt et le grand prix du roman de l’Académie Française.
Un récent article du Monde des livres revient sur cette célébrité d’un instant et s’interroge sur les ressorts d’un si grand succès de librairie : au moins 900 000 exemplaires vendus en France alors qu’en Allemagne, pays vraiment concerné et en Amérique, le succès fut nettement plus modéré. On nous parle même d’une traduction hébraïque qui semble avoir donné du fil à retordre au traducteur…
La critique étrangère s’est interrogée sur cet engouement français qui lui a paru bien suspect. C’est possible, et je ne sais pas l’expliquer. Il faut reconnaître à ce livre démesurément vaste de solides qualités de recherches, d’analyses, voire même un peu d’érudition. L’auteur a su pénétrer dans l’atelier mental du bourreau pour tenter d’expliquer ou, au moins, de comprendre son action. Il est vrai aussi que les Français ont parfois l’impression d’être au centre de l’univers alors que pour les Allemands ou les Allemands le prix Goncourt ne représente strictement rien.
L’une des raisons du succès d’un tel livre a trait évidemment à l’histoire récente de la France et aux années d’occupation : on n’imagine pas assez clairement ce que représentent cinq longues années au cours desquelles une puissance militaire nazie a dominé un pays.
Et puis, il y a la campagne de médiatisation ; aujourd’hui, avec un bon budget et les aides judicieusement distribuées, on peut lancer un livre comme n’importe quel produit. Mais j’avoue que cela n’explique pas tout. La teneur de ce livre, à nul autre pareil, y est aussi pour quelque chose.

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