LE FAUX PAS DE LA TURQUIE AU SOMMET DE L’OTAN
Etait-ce un baroud d’honneur ou un vrai faux pas ? La grande diplomatie turque qui jouissait d’une très grande réputation en Europe depuis le XVIIe siècle, aurait-elle cédé à de basses considérations de politique intérieure ? En tout état de cause, c’est une faute d’appréciation grave que l Sublime Porte (El Bab al-Ali) vient de commettre en pensant être assez puissante pour compromettre la désignation du premier Ministre danois au poste de secrétaire général de l’OTAN…
En apparence, la Turquie a voulu contenter ses islamistes choqués par l’ancienne affaire des caricatures publiées jadis dans un journal danois. Il est vrai qu’il ne faut pas porter atteinte aux croyances religieuses ni aux convictions philosophiques des gens. Et l’on peut comprendre l’émotion de quelques uns. Mais il faut aussi respecter les traditions libertaires et railleuses de la presse occidentale, c’est-à-dire européennes.
LE FAUX PAS DE LA TURQUIE AU SOMMET DE L’OTAN
Etait-ce un baroud d’honneur ou un vrai faux pas ? La grande diplomatie turque qui jouissait d’une très grande réputation en Europe depuis le XVIIe siècle, aurait-elle cédé à de basses considérations de politique intérieure ? En tout état de cause, c’est une faute d’appréciation grave que l Sublime Porte (El Bab al-Ali) vient de commettre en pensant être assez puissante pour compromettre la désignation du premier Ministre danois au poste de secrétaire général de l’OTAN…
En apparence, la Turquie a voulu contenter ses islamistes choqués par l’ancienne affaire des caricatures publiées jadis dans un journal danois. Il est vrai qu’il ne faut pas porter atteinte aux croyances religieuses ni aux convictions philosophiques des gens. Et l’on peut comprendre l’émotion de quelques uns. Mais il faut aussi respecter les traditions libertaires et railleuses de la presse occidentale, c’est-à-dire européennes.
Certains hauts dirigeants ne se sont pas gênés pour faire remarquer sur les télévisions et les ondes que la Turquie ne s’est pas fait une bonne publicité pour son entrée (très hypothétique) en Europe. Nous avons entendu les réactions indignées de dirigeants s’inquiétant de voir la Turquie si peu démocratique et si sensible aux critiques qui s’exercent naturellement dans une Union Européenne qu’elle aspire à rejoindre… Or, que vient-il de se passer, du fait même de la Turquie ? Son gouvernement, par les voix les plus autorisées, a tenté de faire obstacle à une nomination que tous acceptaient et que elle, la Turquie, seul Etat musulman de l’OTAN, a voulu empêcher. Avec les résultats que l’on sait…
Une démarche peu intelligente, d’autant que tous les Occidentaux, sans exception aucune, ont ait bloc. La Turquie n’a réussi qu’une chose : souligner son isolement et sa spécificité alors qu’elle présente quelques atouts pour l’Europe. Des années d’efforts et de progrès ont peut-être été compromis hier par son acte intempestif et ce pas de clerc. C’est bien dommage.
Ce genre de démarches s’effectue généralement dans le secret des chancelleries où l’on tente d’obtenir des garanties ou des réponses aux questions que l’on se pose.
Et tout ceci, probablement dans le but de donner une compensation à des éléments radicaux. Ce qui prouve une fois de plus que la religion ou les affaires religieuses doivent être tenues très loin des affaires politiques. Chez nous, cela s’appelle la laïcité. Et en arabe, selon le vocable inventé par des chrétiens libanais du premier tiers du XXe siècle, ilmaniya ou alamaniya. Les affaires de ce monde, la mondanité, par opposition aux mystères de l’autre monde, celui de l’Eternel.
Nous demandons le retour du noble rescrit du cabinet de la Rose