LA NATURE DU CRIME DE YOUSSOUF FOFANA ET DU GANG DES BARBARES
On ne parle plus que de ce procès tant l’émotion est grande, même trois après les faits qui marquèrent la France et suscitèrent une incroyable émotion. IMême les cent jours, en demi teinte, de Barack Obama, passent après. Il est vrai que l’indignation était, au moment des faits, à la hauteur du crime commis : un jeune homme de 23 ans, travaillant dans un magasin de téléphonie mobile boulevard Voltaire à Paris est aguiché par une toute jeune femme qui lui promet un rendez vous amoureux mais en réalité lui tend un piège mortel : il suit celle qui l’entraîne dans un appartement sordide de banlieue où l’attendent le sinistre Fofana et une partie de son gang.
LA NATURE DU CRIME DE YOUSSOUF FOFANA ET DU GANG DES BARBARES
On ne parle plus que de ce procès tant l’émotion est grande, même trois après les faits qui marquèrent la France et suscitèrent une incroyable émotion. IMême les cent jours, en demi teinte, de Barack Obama, passent après. Il est vrai que l’indignation était, au moment des faits, à la hauteur du crime commis : un jeune homme de 23 ans, travaillant dans un magasin de téléphonie mobile boulevard Voltaire à Paris est aguiché par une toute jeune femme qui lui promet un rendez vous amoureux mais en réalité lui tend un piège mortel : il suit celle qui l’entraîne dans un appartement sordide de banlieue où l’attendent le sinistre Fofana et une partie de son gang.
Il s’ensuite une série de traitement dégradants et de tortures graves pendant trois longues semaines au cours desquelles le jeune kdnappé est introuvable. Les bandits demandent une rançon de € 450.000. Et après maintes péripéties, le jeune homme est retrouvé agonisant le long d’une voie ferrée, pieds et poings liés. Il succombera à ses blessures peu après.
La question majeure qui se pose, même si l’acte d’enlèvement et de tortures est indéniable : ce jeune homme, du nom de Ilan Halimi, a-t-il été enlevé et torturé à mort parc e que juif ou ne s’agit-il, en réalité, que d’un simple hasard ? Le distinguo est de taille car s’il s’agit d’un simple acte crapuleux, les peines prévues par le Code pénal sont tout autres que celles qui répriment un crime de nature antisémite.
Il est vrai que la peine de la famille de la victime, notamment de sa mère Madame Halimi à laquelle nous tenons à manifester notre sympathie, este la même. Mais pour la socio-culture française et pour l’opinion publique, cela change tout. Or, il semble bien que la victime a bien été choisie en raison de ses origines, disons, ethnico- religieuses…
Voyons à présent, les implications d’un crime de cette nature : sont-ce l’ignorance, la bêtise, la misère matérielle et morale qui ont guidé le geste crapuleux de cette bande qui s’intitulait, elle-même, dans son insondable bêtise, le gang des barbares ? Savaient-ils vraiment ce qu’ils faisaient ? Certes, le qualificatif de juif, tout simplement, agit sur certains, hélas, comme une véritable plaque hypnotique et justifie, à leurs yeux, le pire des crimes. Selon nous, donc, le crime a bien des connotations antisémites mais il fut commis par des gens déclassés, crapuleux, certes, mais inconscients du caractère aggravé de leurs actes. Cela n’atténue en rien la gravité de ce crime. Mais ils faisaient courir à la France le risque de passer aux yeux du reste du monde pour un pays où l’on pouvait tuer un homme pour son appartenance religieuse…
Ce procès dont l’arrière-plan pose d’innombrables problèmes, devra être exemplaire : que l’on nous comprenne bien ; nous ne doutons pas de la qualité ni de la probité de la justice. Nous disons que le verdict et les débats devront rendre impossible une récidive. Pour le reste, il faudrait que les jeunes gens réalisent que nous visons dans un monde dangereux et que dans certains milieux, dits défavorisés, le dangereux bien plus grand.